Il y a un an, le podium d'avant-départ, qui s'était tenu dans le coeur de la capitale argentine, plaza de Mayo, au pied du palais présidentiel, avait déplacé quelque 650.000 personnes, selon les autorités locales.
Le coup d'envoi de cette 38e édition -la huitième en Amérique du Sud- donné depuis Tecnopolis, la cité des sciences de Buenos Aires, située en périphérie de la ville, n'a pas attiré une foule comparable, entre 50.000 et 60.000 personnes sont attendues le long du court parcours du prologue, suivi de 335 km de liaison jusqu'à Rosario, selon les organisateurs.
En face du départ de la spéciale, sur l'autre rive du rio, des curieux, venus en famille, profitaient d'un barbecue avant le passage des premiers concurrents. Plus loin, appuyés le long de clôtures, assis sur des chaises alignées sous des toiles tendues pour faire de l'ombre ou parfois même grimpés sur le toit de camions, drapeau argentin hissé, d'autres spectateurs suivaient les premiers tours de roue de l'édition 2016.
Dans la matinée, les 560 concurrents en lice avaient assisté à un ultime briefing, en présence notamment du directeur du Dakar, Etienne Lavigne, et du nouveau directeur sportif de la course, l'Espagnol Marc Coma, qui était encore au guidon de sa moto l'an dernier et l'avait menée à une cinquième victoire.
- Pas de dossard N.1 -
Après verdict des commissaires de course, 347 véhicules sont engagés, en baisse par rapport à 2015 (406) : 136 motos, 111 autos, 55 camions et 45 quads.
Le coup d'envoi du Dakar-2016, dont le parcours de plus de 9.300 kilomètres va conduire les concurrents jusqu'à Rosario le 16 janvier, en passant pas les pistes argentines, les contreforts de la Cordillère des Andes et le salar bolivien d'Uyuni, a été donné à 11h45 locales (15h45 françaises) par le premier quad, sous un ciel légèrement nuageux.
Les motards - sans dossard N.1 puisque Coma, tenant du titre, a changé d'horizon - se sont élancés dans la foulée. Juste avant les voitures. C'est le Qatari Nasser Al-Attiyah, victorieux en 2015, qui a ouvert la route dans la catégorie auto au volant de sa Mini. Les camions devaient ensuite fermer la marche.
"Mon objectif, c'est de gagner ce Dakar. Je suis confiant, bien sûr. Je suis prêt", a affirmé sans détour le double vainqueur de l'épreuve (2011, 2015).
- Loeb impatient -
Sébastien Loeb, associé à son fidèle copilote Daniel Elena, qui s'était dit vendredi impatient d'en découdre, a dû lui attendre jusqu'à 14h24 locales (18h24 françaises) pour faire ses premiers pas sur le Dakar, au volant d'une des quatre Peugeot en course.
Même sentiment chez son coéquipier Stéphane Peterhansel, pilote de la Peugeot la mieux classée (11e) lors du retour du constructeur français sur le Dakar en 2015 après 25 ans d'absence. "Ca fait quasiment une année qu'on prépare ce Dakar. On a fait beaucoup de développements, d'énormes progrès. On est impatient de voir le niveau de performance" de la voiture, a déclaré le "roi" du Dakar, 11 succès à son palmarès (six en moto, cinq en auto).
Le prologue va "permettre de rentrer en douceur dans la course, avec un tout petit parcours chronométré. Il faut montrer sa valeur mais surtout ne pas faire de grosse erreur", explique-t-il. On en connaît le premier vainqueur, chez les quads: il s'agit du Chilien Ignacio Casale, sacré en 2014.
Dès dimanche, les concurrents pourraient avoir déjà à gérer les caprices de la météo. La pluie pourrait venir jouer les trouble-fête lors de la première étape reliant Rosario à Villa Carlos Paz (plus de 600 km). "Ici (en Argentine), la terre est glaise par endroits et ça devient une patinoire. Ca peut vite tourner à la galère", a prévenu Peterhansel en fin connaisseur du Dakar.
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