Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, est arrivé mercredi à Ajaccio pour s'entretenir avec les pompiers et les forces de l'ordre ainsi qu'avec les habitants du quartier des Jardins de l'Empereur, théâtre de violences suivies de débordements racistes depuis Noël.
"Il n'y a en Corse de place, ni pour la violence, ni pour le racisme. Et je suis convaincu que c'est là la volonté de l'ensemble de ceux qui vivent en Corse", a déclaré le ministre arpentant un terrain de sport de ce quartier populaire vers 10H00.
"C'est la volonté des élus de Corse qui dans la multiplicité de leurs sensibilités ce sont exprimés de façon extrêmement claire, extrêmement nette et de façon absolument responsable pour condamner ces actes ce dont je veux les remercier ici à Ajaccio", a ajouté le ministre, arrivé en Corse peu avant 9H00.
Accompagné de plusieurs responsables politiques et administratifs de l'île, notamment le préfet de Corse Christophe Mirmand, le procureur d'Ajaccio Eric Bouillard et le maire de la ville Laurent Marchangeli (LR), M. Cazeneuve s'est d'abord rendu à la caserne des pompiers agressés le soir de Noël dans un quartier populaire, a constaté une journaliste de l'AFP.
Il a salué les quatre fonctionnaires présents dans le camion d'intervention le soir des faits et s'est dirigé vers une salle de réunion pour une rencontre à huis clos avec des représentants du Syndicat des travailleurs corse (STC).
Sa venue survient six jours après les violences qui ont éclaté le 24 décembre dans ce quartier populaire. Deux pompiers et un policier ont été agressés lors d'une embuscade durant la nuit de Noël, provoquant dans les jours suivants des manifestations racistes et le saccage d'une salle de prière musulmane.
Bernard Cazeneuve rendra ensuite visite aux policiers et gendarmes, avant de rencontrer les représentants du conseil régional du culte musulman en fin de matinée, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur.
Depuis les premières violences l'après-midi du 24 (une école saccagée, des incendies de palette) et le "guet-apens" tendu aux pompiers la nuit de Noël, le quartier populaire des Jardins de l'Empereur a été le théâtre de plusieurs manifestations au cours desquelles ont été proférés des slogans racistes tels que "Arabi fora" (les Arabes dehors).
Mardi, deux hommes soupçonnés d'être impliqués dans des violences du soir de Noël ont été entendus par un juge, mais ils ne sont pas à ce stade directement reliés à l'agression de pompiers.
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