La plus vieille entreprise de Caen renaît de ses cendres. L'arrêt de la production en décembre 2013, suite à la prononciation de la liquidation judiciaire par le tribunal de commerce, semble loin. "En décembre, nous avons produit 700 kg par jour travaillé pour un total de 15 tonnes sur le mois, se réjouit Georges Viana, le directeur. C'est quatre tonnes de plus qu'en novembre !"
Totale rupture de stock
Mais malgré des efforts, les deux heures supplémentaires quotidiennes avant Noël et les jours travaillés en fin de semaine, la madeleine Jeannette est devenue un produit rare. "Dès que nous sommes réapprovisionnés, nous sommes dévalisés par les clients", s'enthousiasme une des vendeuses du chalet de la place Saint-Sauveur. Malgré la large gamme de produits proposés par la maison, il ne restait de disponibles, que les "nature" au détail. Le reste a été dévalisé par les clients.
Georges Viana, directeur de la biscuiterie Jeannette
Belles perspectives
Lucide, Georges Viana sait que la demande va ralentir en janvier, mais les perspectives sont enthousiasmantes : "A la boutique à Démouville et dans nos deux points de distribution que sont la biscuiterie de l'Abbaye dans l'Orne et Goût et Qualité à Bretteville-sur-Odon, nous voyons les gens revenir parce qu'ils ont aimé nos madeleines". 98% de la vente est assurée en direct, et déjà des supermarchés de la région se renseignent pour pouvoir les distribuer, suite notamment à la pression de leur clientèle. En 2016, la direction entend surfer sur la dynamique actuelle, en l'alimentant de nouveaux produits comme ce fut le cas pour les "tout chocolat" concoctées spécialement pour Noël. Des recettes spécialement conçues pour la Saint-Valentin et Pâques sont déjà dans les cartons.
La biscuiterie emploie 23 salariés, sans oublier les 20 membres de l'Établissement et service d'aide par le travail de Giberville qui participent à la mise en boîte des produits. "Malgré les 430 000 € soulevés par le financement participatif, je regrette que les banques ne nous aient pas fait plus confiance car nos capacités de production ne nous permettent pas de répondre à la demande". Il y a un an, Georges Viana aurait signé bien volontiers pour se retrouver dans cette situation.
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