Des chauffeurs VTC en grève, 500 selon un des organisateurs, étaient rassemblés vendredi matin aux abords des aéroports parisiens d'Orly et de Roissy pour réclamer un meilleur encadrement de leur activité et de leur tarif.
A Roissy, au nord de Paris, "ils sont une centaine", a affirmé une source préfectorale. Les grévistes ont mis en place un barrage filtrant. Le terminal 2E était bloqué depuis 07H00, a précisé cette source.
Selon celle-ci, s'il n'y a pas eu d'incident, certains chauffeurs non-grévistes étaient empêchés de prendre des clients par leurs collègues grévistes à Roissy, a constaté un photographe de l'AFP.
"Il y a eu quelques débordements mais aucune violence ne sera tolérée", a affirmé Helmi Mamlouk, président de l'association CAPA-VTC, présent à Roissy. "On doit être à peu près 500 sur les deux aéroports", a-t-il estimé.
Quelques ralentissements étaient observés sur les accès aux terminaux de l'aéroport Charles-de-Gaulle.
A Orly, au sud de Paris, la situation était "calme", selon une source préfectorale qui faisait état de la présence de "50 VTC".
Là aussi, un cortège de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) se trouvait sur les voies de circulation d'accès à l'aéroport, provoquant "quelques répercussions" sur la circulation.
Les VTC devaient ensuite converger vers la capitale en direction de la porte Maillot. Le départ est prévu vers 08H30 selon M. Mamlouk.
A 07H45, le Centre national d'information routière (Cnir) comptabilisait 150 kilomètres de bouchons cumulés dans l'agglomération parisienne, contre 130 habituellement à la même heure, mais l'action des VTC n'avait aucune répercussion sur le trafic, selon le Cnir.
Ce mouvement de grogne a été lancé à l'appel des associations SETP, CAPA-VTC et Actif-VTC qui protestent contre les conditions de travail imposées par les éditeurs d'application de réservation par smartphone (Uber, Chauffeur Privé, etc.), et notamment la baisse des tarifs décidée, selon eux, sans concertation.
"On n'a jamais été écoutés par le gouvernement, on veut être écoutés pour faire interdire l'application Uber", a plaidé Helmi Mamlouk. Dans son préavis de grève, le SETP réclame notamment un retour à "une course minimum de 15 euros" et "une concertation de fond sur le contrat de partenariat" avec les plateformes de réservation.
Près de 9.000 VTC circulent en Ile-de-France, selon la fédération des exploitants de ces véhicules.
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