Les nouveaux présidents de cinq régions de métropole et de quatre régions et territoires d'outremer doivent être élus vendredi, avec comme têtes d'affiche les Républicains Valérie Pécresse en Ile-de-France et Christian Estrosi en Paca ou le ministre socialiste Jean-Yves Le Drian en Bretagne.
Seules les régions dont le périmètre n'a pas été modifié lors du redécoupage territorial (Bretagne, Centre-Val-de-Loire, IDF, Pays-de-la-Loire, Paca, et les quatre régions et territoires ultramarins) élisent leurs patrons vendredi. Dans les sept grandes régions fusionnées, le vote aura lieu le 4 janvier.
L'île de La Réunion a ouvert le bal, en raison du décalage horaire avec la métropole: Didier Robert (Les Républicains) a été réélu président du conseil régional par 29 voix contre 16 bulletins nuls ou blancs.
Particularité corse, le nationaliste Gilles Simeoni a été élu dès jeudi à la tête du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse(CTC) et un indépendantiste, Jean-Guy Talamoni, a été porté à la présidence de l'Assemblée de l'île, pour la première fois depuis sa création en 1982.
Peu de suspense pour le vote de vendredi. Les têtes de listes qui l'ont emporté dimanche sont assurées d'avoir la majorité et d'être élues à la présidence des nouvelles assemblées.
Deux des régions les plus disputées lors du scrutin des 6 et 13 décembre, Paca et l'IDF, désigneront leur nouvel exécutif à partir de 10H00. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi (Les Républicains) prendra la tête d'un Conseil régional qui ne comptera aucun élu de gauche, le PS ayant retiré sa liste après le premier tour pour faire barrage au Front national.
En Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR) accède à la présidence de région après 17 ans de gestion de gauche et une lutte acharnée avec le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), qui a démissionné jeudi de son mandat au Conseil régional.
En Centre-Val-de-Loire, le socialiste François Bonneau doit retrouver dans la matinée le fauteuil qu'il occupe depuis 2007. Son adversaire du second tour, l'UDI Philippe Vigier, a déjà fait savoir qu'il ne siégera pas à la région. En Pays-de-Loire, c'est le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, qui présidera le Conseil régional.
- Compétences renforcées, plus de visibilité -
En Bretagne, où Jean-Yves Le Drian l'a emporté avec 51,4% des voix au second tour, la séance débutera à 14H30. Pas de surprise à attendre: "J'ai dit aux Bretonnes et aux Bretons que si j'étais candidat à la présidence de la région Bretagne, c'était bien pour assurer cette présidence", a rappelé le ministre de la Défense.
Elections également outremer à la tête de deux régions, La Réunion, où Didier Robert (LR) a été réélu, et la Guadeloupe, où la liste conduite par Ary Chalus (DVG) l'avait emporté dimanche. En Martinique, l'indépendantiste Alfred Marie-Jeanne, et en Guyane, le président sortant de la région, Rodolphe Alexandre, présideront ces deux nouvelles collectivités territoriales.
Après l'élection de leur président, les conseillers désigneront la commission permanente des assemblées régionales, qui élira ensuite les vice-présidents pour constituer le "gouvernement" de la région.
Avec des compétences renforcées, les nouvelles régions - dont le nombre passe de 22 à 13 en métropole - doivent peser d'un poids nouveau notamment dans le domaine économique, malgré des budgets limités (8% du budget de l'ensemble des collectivités territoriales). Elles n'ont en revanche pas de compétence en matière de sécurité, un thème sur lequel des candidats aux régionales ont pourtant fait campagne.
A leur tête, les nouveaux patrons de régions bénéficieront d'une meilleure visibilité, notamment dans leur rapport avec l'exécutif. Premier exemple, François Hollande a inauguré jeudi dans le Pas-de-Calais un monument célébrant la fraternisation pendant la Première Guerre mondiale, un déplacement symbolique en présence de Xavier Bertrand, élu à la tête de la région grâce au retrait de la gauche.
Les nouvelles grandes régions ne verront officiellement le jour que le 1er janvier et leurs présidents seront élus le 4, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Normandie.
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