Claude Bartolone, défait aux régionales en Ile-de-France, a été reconduit mardi par acclamation président de l'Assemblée nationale par les députés socialistes, devant lesquels il a admis que sa formule accusant son adversaire Valérie Pécresse de défendre "la race blanche" n'était "pas forcément calibrée".
Après avoir déclaré que "Claude Bartolone a été un très bon président de l'Assemblée nationale" depuis 2012, le patron des députés PS Bruno Le Roux leur a proposé de lui "redonner" leur "confiance", selon des parlementaires présents à la réunion. Tous les députés socialistes ont alors applaudi Claude Bartolone et fait une standing ovation.
"Cela dispense d'un vote formel", a précisé une élue, alors que l'ex-tête de liste PS en Ile-de-France avait remis lundi, comme promis en début de campagne, sa fonction de président de l'Assemblée entre les mains de M. Le Roux et que le groupe Les Républicains avait réclamé un nouveau vote de l'ensemble des députés pour le reconduire au perchoir.
Des députés LR ont même estimé que Claude Bartolone devait de lui-même quitter la présidence, tel Bruno Le Maire qui considère qu'il ne "remplit plus les conditions" de la fonction selon lui.
Les élus socialistes soutiennent très largement M. Bartolone, un "bon" président de l'Assemblée toujours "légitime" à cette fonction selon eux malgré sa défaite. "C'est déjà assez le bordel, c'est pas la peine que tout le monde démissionne de son poste. Je pense qu'il doit reprendre son boulot de président, c'est pas là que ça se joue", a aussi déclaré mardi matin l'un d'eux, Malek Boutih.
Devant le groupe PS, M. Bartolone a notamment insisté sur "la poussée de l'extrême droite" en Ile-de-France lors de ces élections, ont rapporté des participants.
Après la polémique née de sa formule d'entre-deux-tours sur son adversaire Valérie Pécresse (LR) défendant "Versailles, Neuilly et la race blanche", l'élu de Seine-Saint-Denis a concédé, sans toutefois répéter ces derniers mots: "Je reconnais que mon expression n'était pas forcément calibrée".
Avant la réunion de groupe et la reconduction formelle de M. Bartolone, plusieurs députés avaient défendu devant la presse son bilan au perchoir. "Ce n'est pas un tout jeune ni un perdreau de l'année mais il a donné un grand coup de jeune à l'Assemblée nationale", aux yeux de Jean-Marc Germain, pour lequel "il ne s'accroche pas à son poste".
Selon Yann Galut, les élus de droite réclamant sa démission "sont dans la politique politicienne". "Il faut se remettre au travail pour répondre aux conséquences du score du FN au 1er tour" et "on a besoin de toutes les compétences dont celles de Claude Bartolone", a-t-il lancé.
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