Cet objectif est inscrit dans le projet de budget pour 2016 du nouveau groupe public ferroviaire qui sera présenté mardi en comité central d'entreprise (CCE), puis mercredi au Conseil d'administration.
La SNCF qui s'attend à environ 7.000 départs naturels l'année prochaine, programme 5.400 recrutements en 2016 à l'échelle du groupe public ferroviaire (hors filiales), ce qui revient à compenser 75% des départs, a précisé à l'AFP le porte-parole.
En équivalents temps plein moyens sur l'année, cela correspond à 1.400 suppressions nettes de postes au sein du groupe, qui depuis le 1er janvier réunit la SNCF et Réseau ferré de France (RFF).
Selon une expertise réalisée pour le CCE par le cabinet Secafi, consultée par l'AFP, la SNCF table sur un chiffre d'affaires de 34,1 milliards d'euros pour 2016, en hausse de 8%, avec pour la première fois une part d'activité générée par les filiales privées supérieure à celle du groupe public: 51% contre 49%.
Pour le groupe public historique, ce projet de budget inscrit un effectif budgétaire moyen de 148.057 postes, contre 149.500 équivalents temps plein en 2015 après intégration des 1.500 salariés de RFF, selon l'analyse du cabinet.
Depuis 2003, plus de 25.000 départs n'ont pas été remplacés à la SNCF. L'an dernier, le projet de budget 2015 avait programmé 1.100 suppressions de postes (-0,7%). Autant avaient été enregistrées en 2014.
Alors que la SNCF doit ouvrir au premier semestre 2016 des négociations délicates sur le régime de travail des cheminots, dans l'idée de faire des économies et préparer l'ouverture totale à la concurrence, les coupes à venir en 2016 seront encore essentiellement supportées par SNCF Mobilités, l'opérateur ferroviaire (-1.700).
La branche SNCF Réseau, en charge de l'infrastructure, gagnera au contraire des postes (+350), comme en 2015.
L'ensemble des organisations syndicales refuseront de donner leur avis mardi sur ce projet de budget, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources syndicales. Elles invoquent une "communication tardive" des documents et l'impossibilité d'apprécier ce budget en l'absence de vision de moyen terme sur les engagements de l'Etat.
Pour l'Unsa, ce budget, "inacceptable", "ne vise qu'à faire de la productivité sur les agents" et "tire zéro conséquence" des exigences accrues de sécurité après les attentats.
Ce budget "ne permet pas encore d'identifier les gains de productivité" censés découler de la réorganisation du groupe public, souligne par ailleurs le cabinet d'experts. Il note une légère dégradation de la marge opérationnelle du groupe, principal indicateur de rentabilité, à 3,1 mds, alors qu'une hausse est anticipée pour les filiales.
L'expertise met aussi en garde contre un alourdissement de la dette du groupe, évaluée à 54,6 mds, dont 46,2 mds pour SNCF Réseau, qui risque de manquer d'un milliard d'euros par an pour stopper le vieillissement du réseau.
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