Cela devient un classique, et plutôt un bon tirage: le PSG affrontera comme la saison dernière Chelsea en huitième de finale de la Ligue des champions, qui proposera par ailleurs les affiches Juventus-Bayern, Arsenal-Barça et Roma-Real.
Tout Paris, son entraîneur Laurent Blanc en tête, voulait éviter les deux grands favoris, le Barça tenant du titre et le Bayern rouleau-compresseur, auxquels la place de deuxième de groupe exposait les triples champions de France.
Le tirage au sort a exaucé ce souhait en programmant un PSG-Chelsea pour la troisième fois en trois ans dans les tours à élimination directe, avec à chaque fois un match retour à Londres.
"Nous devons être capables de gagner contre toutes les équipes et d'aller aussi loin que possible dans cette compétition", a réagi le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, qui rêve de voir enfin son équipe atteindre le dernier carré après trois échecs consécutifs en quarts. "Nous avons beaucoup de respect pour eux. Nous jouons Chelsea pour la troisième année. C'est devenu une sorte de classique pour nous."
Ce sera donc la belle. Et ce rendez-vous promet, après les deux précédentes confrontations aux scénarios dantesques.
En 2014, le club français s'imposait 3-1 en quart de finale aller avant de s'incliner 2-0 au retour, victime d'un but décisif signé Demba Ba à la 87e minute.
Et en 2015, neutralisé 1-1 à domicile en huitième de finale aller, le PSG arrachait à Stamford Bridge une qualification héroïque (2-2 a.p.), à dix contre onze après l'exclusion d'Ibrahimovic au bout d'une demi-heure, et avec des égalisations in extremis de ses défenseurs centraux David Luiz et Thiago Silva.
- 'Dynamiques inversées' -
Ce match est entré dans la légende du PSG sous pavillon qatari (depuis 2011), épicé dans les médias par le polémiste José Mourinho, qui avait considéré Paris comme le déplacement idéal avant le tirage, et hors terrains par des supporters racistes de Chelsea dans le métro parisien en marge du match aller.
"La saison dernière, les dynamiques étaient inversées puisque Chelsea était un véritable épouvantail pendant la première partie de saison, et on avait vécu un mois de décembre un peu compliqué", a rappelé le directeur sportif du PSG, Olivier Létang, sur Eurosport.
Les "Blues" allaient finir champions d'Angleterre. Mais cette saison, rien ne va plus. Méconnaissables, ils végètent actuellement à une incroyable 16e place au classement de la Premier League, à un point seulement de la zone de relégation.
Manifestement impuissant à endiguer la série noire, Mourinho est sur la sellette, les Fabregas, Oscar, Hazard ou Diego Costa ne répondent plus, sans parler des disparus Falcao et Pedro, et seul Willian semble surnager dans ce marasme.
Tout le contraire d'un PSG qui écrase tout en Ligue 1, comme son 5-1 infligé à Lyon dimanche soir en témoigne, et qui s'est renforcé en attirant Di Maria, déjà meilleur passeur du championnat (9 passes décisives en 13 matches disputés) et si expérimenté en Ligue des champions.
- Ibrahimovic attendu -
Et malgré ses 34 ans, Ibrahimovic est toujours là, toujours au sommet de la L1: le Suédois en est le meilleur buteur avec 14 réalisations en 13 rencontres. Mais "Zlatan" est évidemment surtout attendu dans les tours à élimination directe de la compétition reine, où il n'a jamais brillé.
Certes, Chelsea, qui recevra au retour, a une grande expérience européenne, vainqueur des C1 2012 et C3 2013, et a fini premier de son groupe devant le Dynamo Kiev et Porto.
Mais Paris semble l'avoir dépassé sur le papier. C'est l'analyse d'acteurs ou observateurs comme l'entraîneur du Shakhtar Donetsk, Mircea Lucescu, qui considère le PSG comme "une des quatre meilleures d'Europe en ce moment", ou le légendaire "Kaiser" allemand Franz Beckenbauer, qui le voyait juste derrière le trio Real-Barça-Bayern dans un tweet le 15 septembre.
Ces trois-là concentrent les chocs. Arsenal, qualifié de justesse, retrouvera donc le Barça qui a souvent humilié les "Gunners" d'Arsène Wenger dans l'épreuve; la "Juve", finaliste de la dernière édition se frottera au Bayern; et le Real de Cristiano Ronaldo affrontera la Roma de Rudi Garcia.
Les autres huitièmes de finale sont: PSV Eindhoven-Atletico Madrid; Dynamo Kiev-Manchester City; Benfica-Zenit Saint-Pétersbourg; La Gantoise-Wolfsburg.
Affiches des huitièmes de finale de la Ligue des champions, dont les matches aller auront lieu les 16 et 17 février puis les 23 et 24 février, et les matches retour les 8 et 9 mars puis les 15 et 16 mars:
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