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Paris (AFP). Smic: pas de coup de pouce, malgré l'avertissement des régionales

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Paris (AFP). Smic: pas de coup de pouce, malgré l'avertissement des régionales
La ministre du Travail Myriam El Khomri, le 9 décembre 2015 au Palais de l'Elysée à Paris - AFP
Pas de "coup de pouce" au Smic malgré l'avertissement des régionales: le gouvernement a annoncé lundi une hausse de 0,6% du salaire minimum au 1er janvier. En 2016, un salarié au Smic ne touchera que 6 euros nets de plus par mois. A partir de janvier, le salaire minimum s'élèvera à 1.466,62 euros bruts mensuels, mais après déduction des cotisations sociales, un "smicard" ne touchera que 1.143 euros nets. "Dans le contexte actuel, nous considérons qu'un +coup de pouce+ n'est pas la meilleure solution pour augmenter le pouvoir d'achat compte tenu de ses effets sur le coût du travail et donc l'emploi", a déclaré Myriam El Khomri aux partenaires sociaux, selon le texte de son discours lors d'une réunion de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC) sur le Smic. Le gouvernement n'a toutefois pas appliqué à la lettre le calcul de la hausse automatique du Smic, qui aurait mené à une revalorisation de 0,5%. "Nous avons décidé de ne pas tenir compte de la baisse de l'indice des prix" pour les 20% de ménages les plus modestes (-0,1%), l'un des critères pour calculer la hausse du Smic, a indiqué Mme El Khomri. Cette décision intervient au lendemain du deuxième tour des élections régionales, marquées par un recul de la majorité et par un score record du Front national, même s'il n'a pas gagné de région. "Le gouvernement continue comme s'il ne s'était rien passé", a fustigé Jean-Claude Mailly, numéro un de Force ouvrière, dans un tweet. Le ministère a suivi les recommandations du groupe d'experts sur le Smic, une instance consultative composée d'économistes. Cette année encore, le groupe avait conseillé de "s'en tenir à l'indexation légale du Smic", pour ne pas "ajouter à l'incertitude" en ces temps de faible reprise économique. - Salariés en souffrance - Le gouvernement n'a pas accédé aux revendications de quatre syndicats - la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC - qui réclamaient un geste pour soutenir le pouvoir d'achat. Le CFDT, elle, n'avait pas demandé de "coup de pouce". C'est "affligeant", a réagi Pascal Debay, représentant de la CGT à la CNNC. Son syndicat réclamait un "appel d'air salarial" en portant le Smic à 1.700 euros bruts minimum. De son côté, Marie-Alice Médeuf-Andrieu (FO) a dénoncé une "posture" de l'exécutif, qui "ne satisfait que la partie patronale", alors que "les salariés sont en souffrance". "Leur pouvoir d'achat n'est pas la priorité du gouvernement", a-t-elle conclu. La ministre leur a répondu que "pour favoriser le pouvoir d'achat", "l'outil le plus juste reste l'impôt". Elle a mis en avant les "allègements d'impôt sur le revenu des ménages les plus modestes", une baisse qui "sera amplifiée en 2016 avec deux milliards d'euros d?allègement supplémentaires", et l'instauration de la prime d'activité au 1er janvier 2016. Mais "le problème des mesures fiscales, c'est que leur effet est différé", a commenté Yannick L'Horty, professeur à l'université Paris-Est, interrogé par l'AFP. "Si on veut être efficace, il faut être rapide, et l'avantage de l'augmentation du salaire minimum, c'est qu'elle produit sans délais un effet sur les revenus, donc sur la consommation, donc sur la hausse de l'activité." "Le curseur du gouvernement n'a pas été modifié par les résultats des élections régionales", a-t-il poursuivi: "On n'est pas dans une stratégie de relance de la demande" mais dans "une stratégie de maintien de la compétitivité par une maîtrise du coût du travail". Un coup de pouce au Smic aurait été à contre-courant du Pacte de responsabilité, qui permettra, une fois atteint son régime de croisière en 2017, de redistribuer 40 milliards d'euros par an aux entreprises. L'exécutif n'a plus accordé de "coup de pouce" au Smic depuis le 1er juillet 2012. Au lendemain de l'élection de François Hollande, le salaire minimum avait été revalorisé de 2%, au lieu de 1,4%. Manuel Valls a assuré toutefois que son gouvernement prépare "un ensemble de mesures nouvelles pour l'emploi" qui seraient mises en place "rapidement".

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