Seize personnes ont été tuées samedi dans un attentat à la voiture piégée dans un quartier prorégime à Homs (centre), selon le gouverneur de la province syrienne de Homs et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Le bilan de l'attentat dans le quartier de Zahra à Homs s'élève à 16 tués et 54 blessés", a affirmé à l'AFP le gouverneur Talal Barazi.
"Au moins 16 personnes ont été tuées dans l'explosion et des dizaines d'autres blessées, dont certaines sont dans un état grave", a affirmé l'OSDH.
Zahra est un quartier alaouite de l'est de Homs. Cette communauté à laquelle appartient le président syrien Bachar al-Assad représentait un quart de la population de la troisième ville de Syrie avant le début du soulèvement contre le régime en 2011.
Le gouvernement syrien s'est empressé de condamner ce qu'il a qualifié d'"explosion terroriste lâche".
Selon le gouverneur Barazi, "un camion piégé avec 150 à 200 kg d'explosifs a explosé près de l'hôpital al-Ahli" dans le quartier de Zahra.
Il a précisé que d'importantes pertes humaines et matérielles étaient à déplorer "à cause de la proximité d'un restaurant qui contenait des bombonnes de gaz".
"L'explosion était terrifiante et a créé un énorme cratère. Des parties de corps gisaient par terre et les gens couraient dans tous les sens", a témoigné une habitante de Homs de 28 ans, qui se trouvait près du lieu de l'attentat.
Selon le directeur de l'OSDH et des militants sur place, cet attentat a eu lieu alors que des camions d'approvisionnement de l'ONU s'apprêtaient à entrer dans le quartier de Waer, dans le nord-ouest de Homs, une ville un temps considérée comme la "capitale" de la révolution syrienne.
En début de semaine, des centaines de rebelles avaient quitté Waer, dernier quartier qu'ils contrôlaient à Homs, en vertu d'un rare accord de cessez-le-feu supervisé par l'ONU, ouvrant ainsi la voie à une reprise totale de cette grande ville par le régime de Bachar al-Assad.
Une grande partie de la province de Homs reste cependant toujours sous le contrôle des insurgés, notamment du Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) dans le nord et du groupe Etat islamique (EI) dans l'est, dont la célèbre ville antique de Palmyre.
Dans le nord du pays, au moins 10 personnes ont été tuées, dont un enfant, par des raids "probablement russes" sur une localité tenue par des rebelles dans la province d'Alep selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un large réseau de sources en Syrie.
La Russie est engagée militairement en Syrie depuis fin septembre en soutien au régime de Bachar al-Assad.
Depuis 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 250.000 morts et poussé à l'exode des millions de personnes.
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