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Paris (AFP). Un mois après la terreur, Paris condamnée à vivre différemment

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Paris (AFP). Un mois après la terreur, Paris condamnée à vivre différemment
Minute de silence à Paris au Trocadéro le 16 novembre 2015 - AFP/Archives
Des terrasses de café typiques, le stade le plus prestigieux de France, une salle de concert rock mythique Les jihadistes qui ont ciblé ces symboles et semé la terreur le 13 novembre, il y a quatre semaines, imposent à Paris une vie différente à l'avenir. Cent trente morts, des blessés par centaines: la deuxième vague d'attentats en France en dix mois, a visé la jeunesse. En janvier, la première, sur trois jours, des journalistes (Charlie Hebdo), des policiers et des juifs (magasin Hypercacher). "Un 11-Septembre à la française", avait-on dit en début d'année. La référence aux attentats de 2001 à New York s'est à nouveau imposée en novembre, mais pour les conséquences: état d'urgence, bombardements en Syrie du groupe Etat islamique qui, comme en janvier, revendique cette deuxième salve. "La France est en guerre", décrète martial François Hollande, à l'instar d'un George W. Bush qui a engagé son pays en Afghanistan. Il a fallu dix ans aux Etats-Unis pour en finir avec Oussama Ben Laden, devenu à la tête d'Al-Qaïda l'ennemi public numéro un mondial. En faudra-t-il autant à la France pour venir à bout d'Abou Bakr al-Baghdadi, chef d'une "armée terroriste" selon le président français? - 'Vivre à moitié' - En attendant, la vie à Paris est condamnée à ne plus être la même et doit composer avec la menace au quotidien. "S'échapper, se cacher et alerter", le gouvernement vient de diffuser ce mot d'ordre aux Parisiens en cas de nouvelles attaques, inexorables selon certains experts. Des affiches bientôt placardées dans une série de lieux publics. Oui, mais la vie "doit reprendre", rétorque David, 45 ans, qui préfère taire son nom. "Il ne faut pas céder à la peur, il faut se battre" et ne pas "vivre une moitié de vie", défend ce voisin d'un des cafés ciblés par les jihadistes. "On veut leur montrer qu'on est plus fort qu'eux", résume Audrey Bily, gérante d'A la Bonne Bière, premier des bars visés par les attentats à rouvrir ses portes début décembre. Militaires patrouillant dans les rues, gardes à l'entrée de magasins y compris des patisseries ou des opticiens, voyageurs devenant suspects aux yeux des autres, sursautement lorsqu'une moto pétarade ou qu'une sirène de pompiers retentit "Je fais davantage attention aux gens qui entrent dans le métro avec des valises", confie Pierre Bréard, 24 ans, ingénieur dans une start-up de la région parisienne et contraint à trois heures de transport quotidiennement. "Je regarde le ventre des gens", renchérit Aurélie Martin, une institutrice de 24 ans, sortie du Stade de France le 13 novembre les mains en l'air à la demande de la police après l'explosion de kamikazes ceinturés d'explosifs. Une fois passé le choc, les activités professionnelles ont repris, les loisirs et la vie culturelle aussi. Mais l'insouciance n'est plus là et l'atmosphère reste pesante. Les jeunes apparaissent marqués, les psychologues sont pris d'assaut, tandis que les touristes délaissent la Ville lumière, privilégiée jusqu'alors pour son romantisme et la beauté de son patrimoine. L'état d'urgence, en vigueur jusqu'à fin février, pourrait être prolongé au-delà. Il autorise la police à s'affranchir d'un contrôle judiciaire pour ses perquisitions, ses interpellations. - 'Réparer les vivants' - La révolte de janvier, illustrée par une marche gigantesque pour la liberté, semble avoir fait place à la fatalité. L'opposition de droite et d'extrême droite a accusé le gouvernement socialiste de n'avoir rien fait depuis janvier. Des chantiers avaient alors été ouverts, dans l'éducation, le renseignement, la gestion des banlieues difficiles, pour mieux "vivre ensemble". Mais la "révolution" n'est pas venue. Les attentats de novembre ont mis les Français KO debout. Sans issue, ils ont plébiscité la riposte organisée par leur président impopulaire. Tout en laissant l'extrême droite progresser dans l'électorat et surfer sur les craintes du chômage, de l'insécurité, de l'avenir. "Même pas peur", clame bravache une banderole apposée sur la statue de la Place de la République, devenue dans la capitale, avec ses bougies et ses fleurs, une stèle à la mémoire des victimes d'attentats.

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