Le constructeur automobile Volkswagen a affirmé mercredi que les soupçons de mensonge sur les émissions de CO2 de centaines de milliers de voitures, dont il avait lui-même fait part il y a quelques semaines, ne s'étaient "pas vérifiés".
"Après des contrôles internes et mesures complètes, il est dorénavant établi que sur presque tous les modèles, les émissions effectives de CO2 correspondent aux valeurs indiquées" dans les spécifications techniques, selon un communiqué du groupe. "Le soupçon de manipulation illégale des données sur la consommation () ne s'est pas vérifié", ajoute le groupe aux douze marques.
Déjà embourbé dans un vaste scandale pour avoir truqué le moteur de onze millions de voitures pour fausser les tests anti-pollution, Volkswagen avait avoué début novembre qu'une enquête interne avait mis en lumière que des voitures prétendaient dans leurs caractéristiques techniques avoir un niveau d'émissions de dioxyde de carbone CO2 plus flatteur que la réalité.
A l'époque, le constructeur avait précisé que cela pouvait concerner quelque 800.000 véhicules, y compris des voitures essence, et qu'il lui en coûterait de l'ordre de deux milliards d'euros. Ces charges n'ont désormais plus lieu d'être, indique Volkswagen.
Les derniers contrôles réalisés ont quand même trouvé "de légères déviations de mesure sur seulement neuf modèles de la marque Volkswagen", représentant un petit 0,5% de la production annuelle de celle-ci, poursuit le groupe dans son communiqué.
Ces modèles vont être réexaminés par un service technique indépendant pour vérifier s'ils présentent ou pas une variation "de quelques grammes de CO2 en moyenne" (émis par kilomètre) par rapport à ce qui est inscrit dans leurs fiches techniques.
Les marques Audi, Skoda et Seat vont aussi avoir recours à une procédure similaire sur les véhicules initialement soupçonnés.
Le dégonflement de cette tricherie au CO2, dévoilé d'abord dans la matinée par le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, poussait l'action Volkswagen au sommet de la Bourse de Francfort. A 11H25 GMT, le titre grimpait de 4,47% à 129,60 euros, largement en tête de l'indice Dax.
Le nouveau directeur de Volkswagen, Matthias Müller, et Hans-Dieter Pötsche, le président du conseil de surveillance également récemment nommé, ont prévu de tenir une conférence de presse jeudi à Wolfsburg (nord), qui abrite le siège du constructeur automobile, pour faire un point sur le scandale dit "des moteurs truqués".
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