Le choix de Jean-Pierre Masseret, tête de liste PS aux régionales dans le Grand Est, de se maintenir au second tour des élections régionales, est critiqué mercredi par la presse qui lui reproche notamment "d'offrir" la région au Front National.
"Jean-Pierre Masseret a donc maintenu sa candidature. Un refus de capituler qui offre sur un plateau la région Grand-Est au FN", s'emporte Jean-Michel Servant dans le Midi Libre.
Une décision qui également : "va laisser de profondes déchirures, en interne, au Parti socialiste", souligne-t-il.
"Qu?importe que son maintien favorise l?élection du FN Philippot", Jean-Pierre Masseret : "s?est accroché pour un dernier mandat et il tient tête à son parti qui exige le retrait", constate avec amertume Jean-Louis Hervois, de la Charente Libre.
Jean-Pierre Masseret, 71 ans, en dépit de son score désastreux --16,11%, le plus mauvais de toutes les listes régionales PS au premier tour dimanche-- et 20 points d'écart avec le candidat frontiste Florian Philippot, lâché par quasiment la moitié de ses colistiers, dont beaucoup ont appelé à voter à droite pour faire barrage au FN, a décidé de maintenir mardi sa liste au second tour en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.
Cette décision a été immédiatement critiquée par la direction du Parti socialiste à Paris, qui a appelé M. Masseret à la "responsabilité" et lui a retiré l'investiture.
- 'Il prend une responsabilité immense' -
Il a donc ainsi "décidé de saborder toute chance de priver le FN d?une victoire dimanche", déplore Pascal Coquis, des Dernières Nouvelles d'Alsace. Et celui-ci de lancer : "il prend une responsabilité immense. Et portera, le cas échéant, le fardeau d?être celui qui aura contribué à livrer sur un plateau cette nouvelle grande région à Florian Philippot."
"Le Parti socialiste a tout donné à Jean-Pierre Masseret. Il a fait le plus mauvais score socialiste de France et se maintient. C?est à la fois de l?orgueil et un suicide politique. Au FN, on appellerait cela une courte échelle", s'exclame Alain Dusart dans l'Est Républicain.
"En maintenant sa candidature au second tour des élections régionales, le socialiste lorrain fait tâche dans le bel ordonnancement planifié par la rue de Solférino", s'indigne pour sa part, Michel Klekowicki, du Républicain Lorrain. Hervé Chabaud dans l'Union, voit dans ce refus : "le poil à gratter lorrain" pour le PS.
"C'est carrément le conflit ouvert entre les instances nationales du PS et sa tête de liste qui refuse de se retirer", assure de son côté Patrice Chabanet, dans le Journal de la Haute Marne.
Un conflit qui "donne du grain à moudre au Front national qui dénonce les méthodes des vieux partis", conclut Alain Dusart (Est Républicain).
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