Le FN qui vise trois régions, un duel serré en Ile-de-France et la gauche qui s'accroche en Normandie: voici les points chauds du second tour des élections régionales dimanche.
Nord-Pas-de-Calais-Picardie: Bertrand face à Le Pen
LILLE - Réunir électeurs de droite et de gauche sur son nom pour empêcher Marine Le Pen de prendre la tête de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie dimanche: le pari sera très difficile à tenir pour Xavier Bertrand.
Resté seul en lice après le retrait du socialiste Pierre de Saintignon (18,12%), Xavier Bertrand (Les Républicains) part à la bataille du second tour avec un handicap de plus de 15 points (24,96% dimanche contre 40,64% à la candidate FN).
Pour l'emporter, le candidat "contre l'extrême droite" mise sur le renfort "des abstentionnistes" et "des électeurs du Front national du premier tour qui ne veulent pas que Marine Le Pen devienne présidente de la région".
Avec "la même liste" et "le même projet" qu'au premier tour, Xavier Bertrand ne s'est pas adressé spécifiquement à l'électorat de gauche depuis dimanche. Or, il a besoin d'un bon report de ses voix pour triompher sur le fil.
En pleine déroute, la gauche (hors extrême gauche) n'a recueilli que 28,27%. Eliminés de facto, les candidats PCF et EELV (10% à eux deux) n'ont pas appelé à voter nommément pour M. Bertrand.
De son côté, Marine Le Pen s'applique à mettre du sel sur les plaies des socialistes, comme pour les décourager de voter Bertrand dimanche. Les électeurs PS "auront de longues années pour regretter" le retrait de Pierre de Saintignon qui, a-t-elle dit, "peut être le début de la disparition pure et simple du Parti socialiste".
Bataille Pécresse/Bartolone en Ile-de-France
PARIS - La gauche et les écologistes qui devraient partir rassemblés autour de Claude Bartolone (PS) comptent sur la dynamique du rassemblement pour conserver la région Ile-de-France, alors que la droite unie menée par Valérie Pécresse (LR), arrivée en tête, doit chercher de nouveaux électeurs.
Le troisième homme du second tour est le frontiste Wallerand de Saint Just, qualifié avec 18,41% des voix.
Les états-majors du PS, du Front de Gauche et de EELV sont parvenus dès lundi à un accord de second tour, portant sur le fond de leur projet comme la répartition sur les listes.
"La dynamique est de notre côté", a assuré à l'AFP Luc Carvounas, directeur de campagne du président de l'Assemblée nationale, annonçant une équipe, formée des trois têtes de liste, qui "va se mettre en mouvement".
Claude Bartolone enregistre 25,19% des voix, le Front de Gauche mené par Pierre Laurent (PCF) 6,63% et EELV d'Emmanuelle Cosse 8,03%.
A droite, Valérie Pécresse, forte de ses 30,51% devait déposer lundi des listes LR-UDI-MoDem inchangées pour le second tour.
Elle a dès dimanche soir fait un appel du pied aux électeurs du FN et de Debout la France (DLF) de Nicolas Dupont-Aignan. Ce dernier, qui a engrangé 6,57% des voix, est resté fidèle à sa stratégie d'autonomie en annonçant refuser toute fusion et ne donner aucune consigne de vote.
Wallerand de Saint-Just compte aussi sur les électeurs désormais libres de DLF pour passer la barre symbolique des 20%.
Droite comme gauche vont devoir d'abord chercher les électeurs de leur propre camp qui ne se sont pas déplacés, dans une région championne de l'abstention dimanche (54,1%).
Paca: Le FN aux portes du Conseil régional
MARSEILLE - Le Front national avec 40,55% des voix est aux portes du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur après le premier tour des régionales, loin devant Les Républicains (26,48%) qui, malgré le retrait des socialistes, auront du mal à rattraper leur retard.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.