Le champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, condamné en appel pour le meurtre de sa petite amie, comparaîtra mardi devant la justice pour demander sa mise en liberté sous caution, en attendant d'être fixé sur sa nouvelle peine, a indiqué lundi le ministère de la Justice.
Si sa demande est refusée, l'ancien athlète amputé des deux jambes devrait retourner derrière les barreaux.
Pistorius, 29 ans, est actuellement assigné à résidence chez son oncle à Pretoria, où il finit de purger sa peine fixée en première instance à cinq ans de prison pour "homicide involontaire".
Jeudi, la Cour suprême d'appel a requalifié son crime en "meurtre", passible d'au moins 15 ans de prison, et Pistorius attend désormais d'être fixé sur sa nouvelle sentence, probablement début 2016.
Dans le droit sud-africain, le verdict est prononcé dans un premier temps et la sentence annoncée ultérieurement.
Pistorius doit nécessairement faire une demande de libération sous caution s'il veut avoir une chance d'échapper à la prison en attendant d'être fixé sur sa nouvelle peine.
Le verdict "a été modifié" en appel, par conséquent la peine de Pistorius "a été révoquée, donc il doit demander sa libération sous caution", a déclaré à l'AFP la porte-parole du ministère de la Justice, Lusanda Ntuli.
Le sportif doit comparaître "demain (mardi) à 09H30 (07H30 GMT) devant la Haute Cour de Pretoria", a-t-elle ajouté.
Lors de l'audience, qui ne devrait pas durer plus d'une heure, la défense et le parquet présenteront leurs arguments, selon la même source. La Haute Cour devrait rendre sa décision le même jour.
En cas de "libération sous caution, elle pourrait être assortie de conditions qui ne sont pas aussi strictes que celles de son assignation à résidence", a estimé Martin Hood, avocat spécialisé dans les affaires criminelles interrogé par l'AFP.
Pistorius a tué de quatre balles sa petite amie Reeva Steenkamp dans la nuit du 13 au 14 février 2013, chez lui à Pretoria. Il a toujours affirmé avoir tiré en pleine nuit dans la porte des toilettes où se trouvait sa victime, croyant qu'un cambrioleur s'était introduit dans sa maison ultra sécurisée.
Surnommé "Blade Runner" (le coureur aux lames, en référence à ses prothèses en carbone), le sportif avait acquis une stature internationale en s'alignant parmi les valides aux jeux Olympiques de Londres en 2012.
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