Pékin est pour la première fois en alerte maximale "rouge" à la pollution atmosphérique, une mesure inédite décidée par les autorités lundi alors qu'un nouvel épisode "d'airpocalypse" doit toucher la capitale chinoise.
Cette annonce -- qui intervient alors que la conférence sur le climat (COP21) aborde sa dernière ligne droite à Paris -- doit entraîner à partir de mardi matin, et jusqu'à jeudi, des mesures exceptionnelles pour les quelque 20 millions de Pékinois, a annoncé le Bureau de la Protection environnementale de la municipalité. Le nord de la Chine suffoque ces derniers jours sous un épais brouillard polluant.
La circulation alternée, suivant le dernier numéro --pair ou impair-- de la plaque d'immatriculation sera mise en place pour toutes les voitures particulières et officielles, à l'exception des véhicules électriques.
En compensation, 200 bus supplémentaires circuleront dans les rues de la ville, "en priorité des véhicules électriques ou hybrides" selon la compagnie des transports de Pékin, citée par le journal Beijing Daily.
Les chantiers en extérieur seront interrompus, et les camions destinés au transport de gravats et de déchets du BTP seront interdits de circulation, alors que les usines les plus polluantes devront cesser leurs opérations.
Les écoles maternelles, primaires ainsi que les collèges sont par ailleurs appelés à fermer leurs portes, une mesure "conseillée", mais cependant non obligatoire.
Pékin avait déjà, la veille, enjoint les établissements scolaires à suspendre pour trois jours toutes leurs activités en extérieur.
Les feux d'artifices et les pétards, très utilisés lors des cérémonies de mariage, seront interdits, tout comme les grillades de viande sur les stands de plein air, très appréciées des Pékinois.
La pollution de l'air dans les grandes villes chinoises est un phénomène récurrent devenu l'un des principaux sujets de mécontentement de la population. particulièrement dangereuses pour la santé, atteignait lundi soir plus de 224 microgrammes par mètre cube, selon les niveaux de référence mesurés par l'ambassade des Etats-Unis à Pékin.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un plafond moyen de seulement 25 microgrammes par vingt-quatre heures.
Premier pollueur mondial, la Chine a annoncé la semaine dernière son intention de réduire de 60% les rejets des "principaux polluants" de ses centrales au charbon d'ici 2020, en modernisant leurs infrastructures.
Cette annonce du gouvernement vise surtout --de l'avis des analystes-- à apaiser quelque peu l'exaspération populaire face au smog.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.