Dans son fief de Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon, le PS arrive en deuxième position dimanche, loin derrière le Front national, mais garde espoir qu'un bon report des voix de gauche lui donne la victoire, malgré le maintien de la droite, grande perdante.
Comme annoncé par les instituts de sondage, et à l'instar de cinq autres régions de France, la liste dirigée par le vice-président du FN, Louis Aliot, multiplie par trois son score cumulé de 2010, et mène la course avant le second tour des régionales.
Avec 31,83% des suffrages, Louis Aliot fait certes moins bien que Marine Le Pen en Nord-Pas-de-Calais. Mais le Perpignanais caracole en tête dans six des treize départements de la région, avec 41,70% dans son bastion des Pyrénées-Orientales ou 40,64% dans le Gard.
Le FN approche de 60% à Beaucaire, ville administrée par le maire FN Julien Sanchez, et 45,81% à Béziers, la ville de Robert Ménard, apparenté FN.
Dans la région, forte de 5,6 millions d'habitants, Louis Aliot s'est félicité d'avoir fait "vaciller" le PS dans son "bastion historiquement de gauche".
Avec 24,41% des voix, l'ancienne secrétaire d'Etat PS Carole Delga parvient à la deuxième place, dans un paysage de divisions à gauche, à la faveur d'un mauvais score de son adversaire Dominique Reynié, tête de liste LR-UDI-Modem-CPNT, qui a néanmoins immédiatement annoncé son maintien.
M. Reynié, dont l'investiture avait fait grincer des dents dans son camp, remporte 18,84% des voix, nettement en dessous de ce que les sondages lui accordaient.
Le sursaut de mobilisation de l'électorat, avec une abstention de 45,75% contre 49% au premier tour de 2010, semble avoir profité à la gauche. La liste, conduite en binôme avec la ministre PRG du Logement Sylvia Pinel, arrive en tête dans cinq des 13 départements.
Si Carole Delga est loin d'atteindre les sommets de 2010 de Martin Malvy et Georges Frêche, à la tête des deux conseils régionaux sortants, elle devrait faire le plein de voix dimanche prochain, après avoir lancé son appel au "rassemblement à gauche".
Avec 10,26% des suffrages, Gérard Onesta, tête de liste EELV-Front de Gauche, a d'emblée souhaité une "jonction" avec la liste PS-PRG, même s'il est en position de se maintenir. Le maire de Montpellier Philippe Saurel (DVG), qui a réuni 5% des voix, et mène la danse dans sa ville (24%) ne donnera pas de consigne de vote avant lundi.
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