Le Front national criait victoire dimanche soir à l'issue du premier tour des élections régionales et le PS a réagi en annonçant son retrait dans deux régions pour lui faire barrage, Les Républicains excluant de leur côté tout rapprochement avec la gauche.
"Le Front national est le seul front véritablement républicain", a affirmé la présidente du parti, Marine Le Pen, assurant que le FN avait "vocation à réaliser l'unité nationale dont le pays a besoin".
Appelant à un "barrage républicain" en Nord/Pas-de-Calais/Picardie et PACA, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé un retrait du PS dans ces deux régions où le FN est en mesure de l'emporter.
Le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, avait auparavant de nouveau écarté toute fusion avec la gauche et tout retrait face au FN pour le second tour, assurant "entendre et comprendre l'exaspération profonde des Français".
"Les Français souhaitent que la priorité, pour tous les responsables politiques, soit que la République ne recule plus, elle a trop reculé et en particulier depuis bientôt quatre années" et l'élection de François Hollande, a dit l'ancien chef de l'Etat.
En revanche François Bayrou, le président du MoDem, allié des Républicains dans 12 régions sur 13, a appelé "au retrait pur et simple" de toute liste arrivée en 3e position au premier tour, pour permettre un "ressaisissement démocratique" face au FN.
Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a lui aussi expressément demandé "le retrait des listes qui se trouvent en troisième position" dans les régions "où le FN peut gagner".
A gauche, le mot d'ordre était au rassemblement dans les régions que le FN n'est pas en mesure de gagner. Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll (PS) a souligné que le total des voix de gauche "doit dépasser les 36%", ce qui en "fait le premier parti de France", a-t-il dit.
"On a trop souffert des divisions. On n'aurait pas dû laisser partir des listes divisées là où on savait qu'il y avait un risque très clair de voir le FN arriver en tête. Je le répète, j'appelle au rassemblement de toutes les forces de gauche et des écologistes", a-t-il insisté.
"La gauche, quand elle est unie, est la première force du pays", a renchéri Jean-Christophe Cambadélis, assurant que "le total gauche laisse espérer de nombreuses victoires". Sauf en NPDCP et Paca, où les listes socialistes se retirent.
- Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement: "Quand on est gaulliste, quand on est républicain, quand on est démocrate, on ne met pas sur le même plan, comme l'a fait M. Sarkozy, la gauche et l'extrême droite". "C'est une priorité de faire obstacle à l'extrême droite",
- Pierre de Saintignon, candidat PS en NPDCP et distancé en troisième position: "Tout doit être fait pour que les défenseurs de la République et de nos valeurs gagnent". "Personne ne peut avoir ce soir la prétention de gagner seul. Personne ne peut prendre le risque de laisser la division, le refus des autres, la haine, diriger notre région".
- Claude Bartolone (PS), arrivé en deuxième position en Ile-de-France, a jugé "possible" une victoire au second tour si toutes les gauches se "rassemblent".
- Xavier Bertrand, candidat LR en NPDCP: "Le visage de la région ne sera pas celui de Marine Le Pen. L'Histoire retiendra que c'est ici et maintenant dans notre région que son ascension a été stoppée".
- Nathalie Kosciusko-Morizet, numéro deux des Républicains: "Ce que disent les Français, c'est une immense colère, une colère qui s'exprime d'abord () à l'attention du gouvernement et à l'attention du parti socialiste". "La fusion, ça crée de la confusion, et la confusion c'est le terreau sur lequel prospère le FN. Les électeurs ne se laissent pas additionner".
- Alain Juppé: "Les Républicains réunissent demain un bureau politique, j'y serai et je réserve donc mes remarques à ce bureau, avec la volonté de trouver entre nous une ligne de conduite commune d'ici le deuxième tour".
- Marion Maréchal Le Pen, candidate FN en PACA, arrivée largement en tête, a jugé qu'il s'agissait là d'un "score absolument historique". "Nous sommes extraordinairement heureux de ce score qui nous honore".
- Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe-Ecologie-Les-Verts et tête de liste en Ile-de-France: "Ce que nous pouvons faire, c'est travailler à la fusion des listes de gauche et des écologistes au second tour", afin d'"avoir des régions demain qui soient dirigées par cette majorité-là".
- Clémentine Autain, porte-parole d'Ensemble: "Les résultats des élections régionales constituent ce soir un choc. Le FN est en tête dans de plusieurs régions. La gauche est détruite. C'est un désastre".
- Le vice-président du FN Florian Philippot a lui assuré que le FN était "largement le premier parti de France" au vu des estimations des instituts de sondage, qui le placent en tête.
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