Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a annoncé dimanche soir le retrait des listes socialistes au second tour des élections régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte-d'Azur "pour faire barrage républicain" au Front national.
"Dans les régions à risque Front national où la gauche ne devance pas la droite, le Parti socialiste décide de faire barrage républicain, en particulier en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte d'Azur (). Pendant cinq ans, les socialistes ne siègeront pas dans ces régions", a déclaré M. Cambadélis à l'issue d'un bureau national exceptionnel du PS.
Dans le Nord, le candidat socialiste Pierre de Saintignon est nettement distancé par Marine Le Pen et par Xavier Bertrand. En Paca, Christophe Castaner est également distancé par Marion Maréchal-Le Pen et Christian Estrosi.
Christian Estrosi a immédiatement salué sur Twitter une décision "courageuse" du PS.
Cette décision du PS met un terme à la principale interrogation de la campagne électorale. Le Premier ministre Manuel Valls avait à plusieurs reprises déclaré qu'il fallait "tout faire" pour empêcher le Front national de remporter une région. M. Valls avait même évoqué l'hypothèse d'une "fusion" des listes PS et de droite, une hypothèse fermement rejetée par Les Républicains et Nicolas Sarkozy.
"Nous mesurons la tristesse de nos militants et de nos élus qui ont vaillamment mené campagne, celle des citoyens qui leur ont apporté leurs suffrages. Ce sacrifice pour notre idéal démocratique ne sera pas vain: il démontre que les socialistes savent être au rendez-vous démocratique. Il démontre notre attachement à une certaine idée de la France", a argumenté M. Cambadélis.
"Quelle que soient vos opinions, vos positions, je vous appelle à vous rassembler et unir autour de vous tous les partisans d'une République une et indivisible", a-t-il conclu.
S'agissant des autres régions, "le total gauche laisse espérer de nombreuses victoires". "La gauche, quand elle est unie, est la première force du pays", a déclaré le premier secrétaire du PS.
"Le Parti Socialiste et la gauche seront présents là où le total gauche permet de l'emporter et ainsi de barrer la route au Front national". "Le parti qui s'est pourtant nommé +Les Républicains+ dit son refus de pratiquer le désistement républicain, l'accord technique ou le simple retrait. L'histoire sera sévère pour ceux qui disent plutôt l'extrême droite que la gauche. La gauche est donc le dernier rempart de la France républicaine contre l'extrême droite xénophobe", a accusé M. Cambadélis.
Nicolas Sarkozy a réaffirmé dimanche soir son rejet de tout retrait ou de toute fusion avec la gauche dans les régions ou le FN peut l'emporter.
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