La femme qui, avec son mari, a massacré 14 personnes mercredi en Californie, a fait allégeance au chef autoproclamé de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) sur Facebook, affirment vendredi plusieurs médias américains, citant des sources proches de l'enquête.
Tashfeen Malik a publié sur le réseau social un texte pour faire allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi "avec un compte qui n'était pas à son nom", expliquent trois sources à la chaîne CNN, sans préciser comment les autorités sont remontées jusqu'à la publication, depuis effacée.
Le couple marié était entré dans une salle du centre de soins pour handicapés de San Bernardino (ouest des Etats-Unis) avec un véritable arsenal de guerre pour que les forces de l'ordre semblent désormais lier au jihadisme.
Rien n'indique toutefois que Tashfeen Malik, pakistanaise, et son mari Syed Farook, un Américain, aient été "dirigés" par l'EI pour commettre cette fusillade qui a fait 14 morts et 21 blessés, nuancent les responsables fédéraux des forces de l'ordre au New York Times.
"A ce stade, nous pensons qu'ils sont plus auto-radicalisés et inspirés par le groupe que vraiment commandés pour commettre la fusillade", explique une source au quotidien.
Dans les jours précédant la tuerie, le couple aurait pris soin d'effacer ses traces numériques, ce qui laisse penser aux autorités que l'acte était prémédité, poursuit le journal.
Plus tôt vendredi, un avocat de la famille de Syed Farook avait décrit un possible lien de ce dernier avec la mouvance islamiste comme "ténu".
Syed Farook "aurait parlé à quelqu'un, qui a parlé à quelqu'un, qui a regardé quelque chose concernant l'EI (groupe Etat islamique, NDLR), c'est tellement ténu, il n'y a vraiment rien là-dedans", a affirmé David Steven Chesley, le conseil de la famille.
Selon un autre avocat de la famille, Mohammad Abuershaid, le tueur "n'a jamais voyagé au Pakistan", dont sont originaires ses parents, mais "il a voyagé en Arabie saoudite", où a aussi vécu sa femme.
Les autorités n'ont pas encore établi officiellement les motivations de cette fusillade meurtrière, la pire aux Etats-Unis depuis trois ans, suivant aussi la piste d'un éventuel différend professionnel.
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