À Rouen, les animaux domestiques représentent un véritable business pour les entreprises comme pour les particuliers. Pour ces derniers, les choses vont changer au 1er janvier 2016 puisqu'une ordonnance ministérielle réglementera la vente des animaux domestiques sur internet. "Évidemment, c'est une bonne chose, se réjouit Michel Bénard, secrétaire général de la SNPA de Rouen. Encore faut-il que ce soit respecté." Désormais, les particuliers devront obtenir un numéro Siren avant de mettre en vente sur le web un chien ou un chat. Un bon moyen de légiférer les ventes abusives.
Le boom de la médecine alternative
Du côté des professionnels, les affaires vont bon train. Au début de l'année, la Seinomarine Colette Vallée a entrepris une reconversion. Cette commerciale en ameublement a décidé de devenir ostéopathe canin et félin. "J'ai toujours été impliquée pour la défense des animaux et j'ai eu un déclic en lisant un article sur cette profession." Après quatre mois de formation, Colette obtient son diplôme. Depuis, elle sillonne la région, en quête de compagnons à quatre pattes à soigner. Une profession qui fait son trou puisque Colette comptabilise entre 10 et 12 animaux par semaine. À Étrépagny, dans l'Eure, Joan et Dominique Gauthier officient comme vétérinaires mais également ostéopathes et acupuncteurs. Ils se sont formés à ces pratiques il y a quelques mois. "C'est un véritable plus par rapport à notre pratique de tous les jours, cela nous permet d'avoir plus de contact avec l'animal", raconte Joan Gauthier, qui pratique des actes d'ostéopathie sur une cinquantaine de chiens chaque mois dans son cabinet.
Une place dans le foyer
Ce business là est peu sensible aux fluctuations du pouvoir d'achat. Les maîtres ne comptent plus quand il s'agit de leur animal familier. "On accorde de plus en plus d'importance à l'animal dans la cellule familiale", argue Anne-Marie Le Roueil, présidente du syndicat national des professions chien et chat (SNPCC). Un point de vue partagé par Élodie Beaucher, propriétaire de deux chiens. "Je mets 20€ de côté chaque mois pour les imprévus. Je préfère me priver d'une journée shopping plutôt que pénaliser mes animaux." Pour Elodie, les chiens font partie de la famille.
Désormais, les curseurs sont poussés. Les soins par exemple, sont d'une qualité quasiment similaire à ceux appliqués aux humains. Le couple Gauthier exerce deux jours par semaine à Synervet, une structure vétérinaire située à Grand-Quevilly, ouverte il y a un an et réservée aux cas référés. Ici, service de chirurgie, de cancérologie, d'imagerie médicale et de médecine interne se côtoient au quotidien. Déborah Lacroix, imageuse en échographie scanner confirme l'évolution de ces dernières années. "La législation a changé, nous devons informer de tout ce qu'il est possible de faire, pour une prise en charge optimale." Que manque-t-il encore ?
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