La Grande-Bretagne a conduit ses premières frappes aériennes en Syrie contre les positions du groupe Etat islamique jeudi matin, quelques heures seulement après le feu vert du Parlement, a annoncé le ministère de la Défense.
Des Tornado de la Royal Air Force ont "effectué la première opération offensive au-dessus de la Syrie lors de laquelle ils ont conduit des frappes", a souligné un porte-parole du ministère.
Le ministère de la Défense a pour l'instant refusé de détailler les cibles visées par les quatre Tornado ayant décollé dans la nuit de la base de la RAF à Chypre.
Ces frappes interviennent quelques heures seulement après que le Parlement a approuvé massivement l'extension à la Syrie des raids aériens que la Grande-Bretagne effectuait déjà en Irak contre l'EI.
Le Parlement a voté par 397 voix pour, 223 voix contre, en faveur des frappes.
Le Premier ministre conservateur David Cameron, partisan de cette extension depuis des mois, a déclaré que les députés avaient pris "la bonne décision pour préserver la sécurité du Royaume-Uni".
Le président américain Barack Obama, qui dirige la coalition alliée en Syrie, a également salué le vote, soulignant que les Etats-Unis attendaient avec impatience que les forces aériennes britanniques se joignent aux opérations en Syrie.
La décision ne fait pas cependant l'unanimité au Royaume-Uni, et même le quotidien conservateur The Times publiait jeudi un éditorial de Matthew Parris relevant amèrement que la seule justification donnée était "que la Grande-Bretagne ne doit pas rester de côté", sans tirer les leçons de l'Irak et la Libye, où une victoire militaire a été suivie du chaos par manque de préparation sur l'après intervention.
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