La présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen a dressé un état relativement optimiste de l'économie des Etats-Unis mercredi, anticipant "une croissance modérée" dans les années à venir, suffisante pour générer de nouveaux emplois.
Dans un discours à Washington, Mme Yellen a toutefois estimé que, malgré un taux de chômage officiel à 5%, le plein emploi n'était pas encore atteint.
A deux semaines d'une réunion très attendue de la Fed où les taux pourraient être relevés, Mme Yellen a seulement assuré que la politique monétaire "resterait accommodante" après une première hausse des taux.
La patronne de la Fed a rappelé que "beaucoup" de membres du Comité monétaire (FOMC) estimaient qu'il était temps en décembre de relever les taux même si "quelques participants" pensent qu'il faut attendre plus longtemps.
Mme Yellen a insisté sur le "délai" d'efficacité de la politique monétaire qui, selon elle, implique qu'il ne faut pas attendre trop longtemps avant de relever les taux sous peine de devoir ensuite "les resserrer plus abruptement" ce qui risquerait d'avoir des répercussions négatives sur les marchés financiers.
La responsable s'est dite confiante sur une remontée de l'inflation vers l'objectif de la Fed de 2%, assurant que l'impact de la baisse des prix du pétrole et des bas prix à l'importation allait diminuer l'année prochaine.
Elle estime également que les risques que font peser le ralentissement des économies à l'étranger "ont diminué depuis cet été".
Le FOMC se réunit les 15 et 16 décembre et les marchés s'attendent à une première hausse des taux d'intérêt qui sont maintenus proches de zéro depuis fin 2008.
"Sans véritablement dire qu'elle poussera pour une hausse des taux ce mois-ci, Mme Yellen a indiqué assez clairement dans son discours () qu'elle pense que les conditions pour agir sont remplies", a estimé Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics.
Interrogée après son discours sur les intentions précises de la Fed, Janet Yellen a souligné que tout premier pas "ne veut pas dire que nous nous embarquons dans une série d'intitiatives prédéterminées", a-t-elle répondu.
Elle a également souligné que toute décision sur une première hausse des taux ne se ferait pas nécessairement à l'unanimité du FOMC et qu'il fallait "tolérer une certaine capacité de dissension".
Les membres du FOMC multiplient actuellement les discours, certains plaidant pour un certain attentisme avant toute hausse.
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