Le concept de la faculté uniquement vouée à l'enseignement pour les étudiants est obsolète. La preuve : avec six millions d'euros, l'université de Caen Normandie figure désormais dans le top 10 français des chiffres d'affaires issus de la formation continue. "Cela traduit un certain dynamisme en la matière et nous permet de continuer à nous développer dans ce domaine, précise Franz Vincent, responsable administratif de l'Espace orientation insertion. La loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) stipule bien que la formation continue fait partie de ses missions." Elle se divise en deux catégories : celle qui est sanctionnée d'un diplôme et celle qui l'est d'une qualification.
Profils très variés
"Nous avons ainsi 46 licences professionnelles à la carte, ainsi que des masters, présente Martine Boittin, directrice du Service universitaire de formation continue et d'apprentissage. Dans le cadre de la formation continue diplômante, il s'agit souvent de personnes qui ont pu bénéficier d'une validation des acquis de l'expérience." Les cours commencent généralement en septembre, avant un départ en stage à la fin de l'hiver. "Mais la formation continue, c'est aussi du qualifiant, avec cette fois des durées variables en fonction des besoins." L'université de Caen est par exemple agréée par le ministère de la Défense pour dispenser une formation aux élus locaux qui souhaitent parfaire leurs connaissances en droit. L'évolution des réglementations n'est pas sans concerner les notaires, huissiers et avocats qui peuvent suivre des cours pour se mettre à niveau. Nombreuses sont également les entreprises à proposer à certains de leurs salariés des séances pour se perfectionner dans une langue étrangère. "L'un des atouts de l'université, c'est la pluridisciplinarité et nous pouvons ainsi répondre à des demandes précises et très ponctuelles auprès des particuliers, des administrations ou des entreprises qui nous sollicitent".
A la marge également, près de 300 jeunes terminent leur cursus par une année d'alternance en licence professionnelle ou en master, avec un résultat d'insertion professionnelle proche des 100%. "C'est un phénomène récent à l'université mais qui se développe énormément", explique Franz Vincent. Si les plans de formation sont plus courts que par le passé, ils sont en revanche plus nombreux. Aussi, la direction de l'université qui prépare actuellement son dossier pour obtenir son accréditation pour la période 2017-2022 auprès du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, travaille à la conception de formations initiales de plus en plus modulaires, afin que les stagiaires de la formation continue puissent s'y rattacher à leur gré. "Il faut faire savoir que les diplômes ou les qualifications acquises sur nos campus, parce que liés au monde professionnel, favorisent et renforcent la place de chacun sur le marché du travail", conclut Pierre Sineux, président de l'université. La formation continue a de beaux jours devant elle.
Repères
5 000, comme le nombre de "stagiaires" inscrits cette année à l'université dans le cadre d'un programme de formation continue.
SUFCA : Centre de ressource d'information, le Service universitaire de formation continue et d'apprentissage est un point de départ précieux pour organiser un programme de formation continue.
EOI : L'Espace orientation insertion est un point de départ utile pour les personnes désirant changer de métier ou réorienter leur carrière.
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