Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a fustigé mardi à Bordeaux le Front national et sa présidente, Marine Le Pen, qui selon lui "n'aime pas la France", et que "la France qu'aime Marine le Pen n'est pas la nôtre".
"Marine le Pen n'aime pas la France. La France qu'aime Marine le Pen n'est pas la nôtre, elle n'est pas celle de la Concorde, de la tolérance, de l'altérité", a lancé à la tribune Bernard Cazeneuve lors de son premier meeting de soutien aux candidats du Parti socialiste aux élections régionales depuis les attentats de Paris.
Selon le ministre, "la France c'est vous rassemblés, unis, hommes et femmes de progrès qui croient en l'autre même s'il est différent".
Rappelant que le parti socialiste avait fait "voter des lois antiterroristes avant les événements de janvier" contre Charlie hebdo et un supermarché casher, il a indiqué avoir eu "dans toutes ces mesures un adversaire: Madame Le Pen".
"Si le Front national et Marine le Pen n'ont jamais voté aucune loi anti-terroriste que nous avons proposée c'est simplement car le terrorisme ils ne veulent pas le combattre mais ils veulent l'instrumentaliser pour créer, comme les terroristes le désirent, les divisions, les haines, l?affaiblissement de la société française", a ajouté M. Cazeneuve venu soutenir à Bordeaux Alain Rousset, candidat du PS en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.
"Pour Marine Le Pen le terrorisme n'est pas un sujet à combattre, c'est un terreau sur lequel elle prospère. Voilà le réalité que les Français doivent savoir", a-t-il lancé véhément devant 350 personnes environ.
"Si elle ne veut pas combattre le terrorisme sur le terrain sur lequel il doit être combattu () c'est parce qu'elle veut tourner la République, qui ne serait plus elle-même, contre les musulmans de France qui sont aussi les enfants de la République", a-t-il encore dit dans un discours prononcé sans note.
Le ministre a appelé à "combattre le terrorisme avec l'arme du droit, les principes constitutionnels" et demandé à l'assistance, "dans ces élections pas comme les autres", à "utiliser cette extraordinaire arme de la liberté qui s'appelle le suffrage universel" en invitant "tous ceux qui vous entourent dans ces heures graves que traverse le pays à aller voter".
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