Ils avaient tout prévu. Les drapeaux de la Normandie et ceux de la France. Les "Nicolas, Nicolas" scandés régulièrement avant l'arrivée de l'ancien chef de l'Etat. Les élus, rassemblés sur la scène ou au premier rang. Il y a là les têtes de liste départementales - Françoise Guégot, David Margueritte, Guy Lefrand, Bertrand Deniaud et Sophie Gauguin - les maires des grandes villes normandes - Edouard Philippe pour Le Havre et Joël Bruneau pour Caen - ou encore les sénatrices Agnès Canayer et Catherine Morin-Desailly. Ce lundi soir, dans une Halle aux Toiles où ont pris place 1000 partisans de Hervé Morin et de Nicolas Sarkozy, tout était fait pour accueillir en grande pompe ces derniers.
Les élus chauffent la salle
Un à un, les élus prennent la parole pour chauffer la salle et préparer le terrain pour leurs leaders. C'est d'abord Marine Caron, la benjamine UDI du Conseil départemental, qui souhaite la bienvenue à la salle et amorce la "toute dernière ligne droite" de cette campagne électorale. C'est ensuite Catherine Morin-Desailly qui salue Hervé Morin, "le plus à même de porter une grande ambition et ce nouveau défi" de la réunification. C'est après au tour d'Antoine Rufenacht, l'ancien président de la Région Haute-Normandie, qui met en avant le "rôle pivot de la Seine-Maritime pour le succès à ces élections" et rend hommage à Nicolas Sarkozy et à sa présence "qui nous encourage". C'est enfin Françoise Guégot qui clot ce premier tour de piste.
La Normandie, c'est une histoire, un territoire, une identité, Hervé Morin
Hervé Morin se présente devant l'estrade. Un discours avant tout marqué par son "amour" de la Normandie et de son identité : "J'aime passionnément la Normandie et les Normands. Je crois à son destin. J'y suis né, j'y ai grandi. Ma famille et mes aïeux y ont grandi et habité avant moi. J'ai un attachement viscéral pour notre région."
Et si les tacles appuyés envers son adversaire socialiste, Nicolas Mayer-Rossignol, ne sont pas oubliés, le candidat préfère poursuivre sur un discours où l'identité normande est réaffirmée : "La Normandie, c'est une histoire, un territoire, une identité", scande un Hervé Morin qui veut "labelliser la Normandie". Et alors qu'un sondage dévoilé dimanche 29 novembre le met en ballotage au second tour avec Nicolas Bay (Front National) et Nicolas Mayer-Rossignol, Hervé Morin conclut par un appel à la mobilisation : "Il nous reste cinq jours pour mobiliser ceux qui aiment la Normandie. Il nous reste cinq jours pour gagner. Ce sera avec vous, grâce à vous et ensemble."
Ce qui nous rassemble, Hervé, est tellement plus important que ce qui nous divise, Nicolas Sarkozy
Le discours est terminé, Nicolas Sarkozy peut entrer en scène, accompagné par la foule qui scande son nom. Le président des Républicains tient un discours national (lien), évoquant pêle-mêle les attentats de Paris, la création de "centres de déradicalisation" pour les djihadistes français, le refus d'une "France multiculturelle". Mais son discours rejoint celui de Hervé Morin sur le terrain de l'identité, française cette fois-ci, évoquant une "France fière de ses racines".
Nicolas Sarkozy termine par un appel à l'union : "Ce qui nous rassemble, Hervé, est tellement plus important que ce qui peut nous diviser. L'enjeu est tellement important... Pour redresser la France, il faut que l'on soit ensemble ! Je suis derrière toi, Françoise (Guégot), derrière toi, Hervé, derrière toutes les têtes de liste et candidats."
Dans la salle, la Marseillaise retentit, reprise à l'unisson. Les drapeaux s'agitent. Le meeting se termine. Il reste maintenant cinq jours avant de voter.
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