Un garde-frontière israélien a été grièvement blessé dimanche à coups de couteau à Jérusalem et son agresseur tué, tandis que l'armée israélienne poursuivait son offensive contre des médias palestiniens en Cisjordanie occupée.
Un Palestinien de 38 ans originaire de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie a blessé au cou un garde-frontière en criant "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) à la porte de Damas dans la vieille ville de Jérusalem. D'autres garde-frontières ont alors ouvert le feu dans la direction de l'agresseur, a indiqué la police en précisant qu'un deuxième couteau a été retrouvé sur le Palestinien tué.
Depuis le 1er octobre, 99 Palestiniens et un Arabe israélien ont été tués- et 17 du côté israélien, ainsi qu'un Américain et un Erythréen, selon un décompte de l'AFP. Une majorité des Palestiniens tués l'ont été en tentant ou en menant des attaques.
Peu auparavant, l'armée israélienne a fermé dans la nuit de samedi à dimanche une troisième station de radio palestinienne en un mois à Hébron, ville du sud de la Cisjordanie au centre des violences qui frappent Israël et les Territoires palestiniens depuis le 1er octobre.
Les forces militaires "ont confisqué le matériel de diffusion de la station radio surnommée +Dream+ qui a diffusé des programmes en vue de promouvoir et d'encourager le terrorisme contre des civils et les forces de sécurité israéliennes", a précisé une porte-parole militaire.
Le propriétaire de la station, Talab Jabari, a précisé à l'AFP que les soldats avaient "saisi tout le matériel et provoqué d'importants dégâts dans la station". Il a également indiqué qu'il avait reçu un ordre écrit de fermeture pour une période de six mois.
- "Incitation à la violence" -
Deux autres stations de radio privées palestiniennes à Hébron, Al-Khalil et Al-Hourriya, accusées elles aussi d'encourager les violences, ont été fermées en novembre par l'armée israélienne.
Deux autres radios palestiniennes, dont une émet depuis Hébron, ont affirmé samedi avoir été menacées de fermeture par Israël qui les accuse d'"inciter à la violence" contre ses troupes.
Tareq Souitan, directeur de "Radio Nass", qui émet depuis la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, a indiqué à l'AFP avoir reçu une notification écrite. "La lettre () nous menace de fermeture et de saisie de notre matériel si nous continuons à inciter à la violence" contre l'armée israélienne selon les termes employés dans la missive, a-t-il expliqué.
"Nous ne faisons que diffuser des informations et des chansons nationalistes qui passent également sur d'autres radios palestiniennes", a-t-il encore dit.
Une autre radio, On FM, qui émet depuis Hébron a également affirmé avoir reçu cette notification.
Ces fermetures et les nouvelles menaces "sont la preuve qu?Israël planifie une escalade", a affirmé à l'AFP Mahmoud Khalifa, haut cadre du ministère palestinien de l'Information.
Le ministre israélien de l'Energie Youval Steinitz, un proche du chef du gouvernement Benjamin Netanyahu, a également préconisé jeudi la fermeture de la télévision et de la radio publiques palestiniennes qu'il a accusées "d'incitations à la violence".
Les Territoires palestiniens comptent près de 90 stations de radio locales, en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, ainsi que 18 chaînes de télévision.
La plupart de ces médias couvrent depuis le 1er octobre, souvent en direct, les affrontements qui opposent régulièrement jeunes jeteurs de pierres palestiniens et soldats israéliens, et diffusent des chants patriotiques entre les bulletins d'information.
Par ailleurs, le Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas a décidé de reporter son congrès, qui était initialement prévu dimanche "en raison des circonstances actuelles", annoncé le mouvement.
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