Des hommes masqués à moto ont tiré samedi sur une voiture de police au sud du Caire, tuant ses quatre passagers, la dernière attaque contre les forces égyptiennes à être revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Selon le ministère de l'Intérieur, quatre policiers ont péri dans l'attaque survenue dans un secteur entre les célèbres pyramides de Guizeh, à l'ouest du Caire, et celles de Saqarra plus au sud.
Les forces de sécurité ont lancé une chasse à l'homme pour retrouver les assaillants qui ont pris la fuite, a-t-il ajouté dans un communiqué.
L'attentat a été revendiqué par l'EI dans un communiqué publié sur des sites jihadistes. "Un groupe de soldats du califat a réussi à attaquer un check-point de police", a dit l'organisation en parlant de cinq policiers tués et en menaçant les forces de sécurité de nouvelles attaques.
Les policiers et les soldats égyptiens sont très fréquemment la cible d'attentats commis par la branche égyptienne du groupe EI. La plupart sont perpétrées dans le nord de la péninsule du Sinaï (est), bastion du groupe, mais la capitale n'est pas épargnée par les violences.
Ces attentats se sont multipliés depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013, coûtant la vie à des centaines de policiers et de soldats.
L'armée annonce régulièrement la mort et la capture de nombreux jihadistes mais il est impossible de vérifier ces bilans de sources indépendantes.
Le ministère de l'Intérieur avait annoncé le 9 novembre que l'un des cadres les plus recherchés de la branche égyptienne de l'EI avait été tué par la police au Caire.
Le groupe s'est baptisé "Province du Sinaï" de l'EI pour marquer son allégeance au "califat" autoproclamé par le groupe jihadiste sur les vastes territoires qu'il contrôle en Syrie et en Irak.
L'EI a affirmé être derrière le crash d'un avion russe le 31 octobre dans le Sinaï, en plaçant une bombe dans l'appareil. Les 224 personnes à bord, majoritairement russes, ont péri.
La Russie a affirmé que le crash avait été provoqué par une bombe à bord de l'appareil mais l'Egypte semble traîner des pieds pour reconnaître cette thèse, les autorités répétant qu'on ne peut tirer aucune conclusion définitive avant la fin de l'enquête.
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