Au lendemain de l'émouvant hommage national aux victimes des attentats du 13 novembre au cours duquel François Hollande a renouvelé l'engagement de détruire l'organisation jihadiste Etat islamique, les éditorialistes réclament samedi désormais le passage à l'action tout en en soulignant les difficultés.
"Le temps de l'action est venu", martèle Olivier Pirot de La Nouvelle République du Centre-ouest. Dès lors, Laurent Bodin (L'Alsace) est fondé à dire que "le plus dur, incontestablement, est à venir". Or, souligne Dominique de Jung dans les Dernières Nouvelles d'Alsace : "François Hollande a plus qu?une obligation de moyens: une obligation de résultat".
Dans Le Journal de la Haute-Marne, Christophe Bonnefoy souligne ainsi que les "moments de recueillement laissent désormais la place aux actions de terrain.() Dans laquelle chacun aurait enfin une seule priorité : se débarrasser de Daech et du danger qu'il représente".
Même tonalité dans L'Est Républicain où Philippe Marcacci rappelle que "le défi sera difficile à relever". "Il tient pourtant d?un devoir moral. Ne pas le faire serait offrir une victoire aux assassins du 13 novembre", ajoute-t-il.
"Le chantier qui s?ouvre est immense", s'inquiète aussi Dominique Garraud de La Charente Libre, mais il est "porteur d?espoirs à la condition absolue que l?unité affichée hier ne se brise pas dès demain sur les surenchères électorales et la tentation d?un repli national nourri par la peur et le rejet de l?autre".
- "Un combat long et difficile" -
Mais avant cela, "nos dirigeants () peuvent-ils s'exonérer d'un devoir d'inventaire alors qu?ils ont à ce point échoué dans l?une de leurs missions essentielles: protéger la population ?", demande Jérôme Glaize dans Presse Océan. "Les citoyens attendent de leurs représentants de régler les problèmes. Pas de les créer ou de les commenter".
Dans Ouest-France, François Régis Hutin s'interroge : "lorsque Daech sera détruit, que se passera-t-il ? Si nous ne changeons rien, nous aurons encore face à nous cette fabrique, ignorée de nous, qui a créé ces révoltés. Notre travail de pacification intérieure, de re-cohésion sociale restera une nécessité impérieuse et urgente".
Yves Thréard du Figaro, note aussi que "puisque la guerre est déclarée () elle doit commencer ici, sur notre sol, par une défense intransigeante de nos valeurs".
Enfin, Yves Harté de Sud-ouest, est inquiet : "Il faudra se préparer à une autre résistance. Un combat long et difficile, dont on ne sait si soixante ans d'une quiétude jamais connue jusque-là en Europe ne nous a pas définitivement éloignés."
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