Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a salué vendredi les déclarations de son homologue français Laurent Fabius envisageant pour la première fois que "des forces du régime" syrien puissent être associées à la lutte contre les jihadistes de l'État islamique.
"Mieux vaut tard que jamais. Si Fabius est sérieux concernant l'idée de travailler avec l'armée syrienne et avec les forces sur le terrain qui combattent Daech (acronyme en arabe de l'EI, ndlr), alors nous saluons" cette position, a déclaré M. Mouallem.
"Mais cela nécessiterait un changement fondamental dans leur manière de gérer la crise", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Moscou avec son homologue russe Sergueï Lavrov.
"Regardez l'aviation russe et comment elle interagit avec l'armée syrienne sur le terrain, regardez les résultats obtenus et tirez en des enseignements", a dit le ministre syrien présent depuis lundi à Moscou.
Tenant d'une ligne anti-Assad, Laurent Fabius a pour la première fois envisagé dans la matinée que des forces du régime syrien puissent être associées à la lutte contre l'EI.
Pour lutter contre l'organisation jihadiste, "il y a deux séries de mesures: les bombardements () et des forces au sol, qui ne peuvent pas être les nôtres, mais qui peuvent être à la fois des forces de l'Armée syrienne libre (opposition), des forces arabes sunnites, et pourquoi pas des forces du régime et des Kurdes également bien sûr", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères à la radio RTL.
Dans une déclaration à l'AFP, Laurent Fabius a par la suite précisé sa pensée: une participation de l'armée syrienne à la lutte contre l'EI ne peut être envisagé qu'uniquement "dans le cadre de la transition politique".
Après la visite jeudi du président français François Hollande à Moscou, les deux pays ont convenu de "coordonner" leurs frappes contre l'EI et de renforcer leur "échange d'informations". Ces frappes ne viseront pas ceux "qui luttent contre Daech", a affirmé M. Hollande, faisant référence aux rebelles modérés qui combattent l'EI et Damas.
Ces derniers ont été pris pour cible par l'aviation russe ces dernières semaines, ce qui a suscité les critiques de la coalition internationale menée par les États-Unis.
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