Un membre des forces spéciales, dont le véhicule avait sauté sur une mine le 13 octobre dans le nord du Mali, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi des suites de ses blessures, ont annoncé jeudi la présidence de la République et le ministère de la Défense.
Le sergent-chef Alexis Garato, 35 ans, du commando parachutiste de l'air (CPA) numéro 10 basé à Orléans-Bricy (Loiret), avait été blessé avec deux autres membres des forces spéciales en sautant sur une mine anti-char, près de Tessalit, lors d?une mission de reconnaissance.
"Il est mort au combat. Il combattait les groupes armés terroristes qui cherchent à déstabiliser la bande sahélo-saharienne et dont les actions menacent aussi () indirectement le sud de l'Europe", a déclaré le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron, lors du point de presse hebdomadaire de la Défense.
Alexis Garato est le dizième militaire français tué au combat au Mali, depuis le début de l'intervention française dans ce pays en janvier 2013, selon un décompte de l'AFP.
Le président François Hollande a exprimé "son profond respect pour le sacrifice de ce sous-officier des forces spéciales" et a salué le courage des soldats français engagés "pour consolider la souveraineté du Mali et lutter contre les groupes terroristes".
Dans un tweet, le Premier ministre Manuel Valls a aussi fait part de sa "profonde tristesse". "Soutien à sa famille, à ses frères d'armes", écrit-il. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a salué "son engagement courageux tout au long de sa carrière".
Alexis Garato s'était engagé en 2001 dans l'Armée de l'air comme spécialiste des communications et avait très vite été repéré pour les forces spéciales, qu'il avait intégrées en 2007 au sein du CPA 10. Il a ensuite participé à de nombreuses opérations en Afghanistan, en Côte d?Ivoire, au Burkina Faso et au Mali.
Le CPA 10 avait déjà été endeuillé en octobre 2014 par la mort de l'adjudant Thomas Dupuy, tué lors d'une opération dans le nord du Mali.
L'opération Barkhane compte 3.500 militaires français, dont environ 1.300 au Mali. Elle est concentrée sur la lutte transfrontalière contre les groupes jihadistes.
Elle a succédé à l'opération Serval, lancée en janvier 2013 pour traquer les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui occupaient depuis plus de neuf mois le nord du Mali.
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