La Grande mosquée de Bruxelles a été évacuée jeudi à la mi-journée et entourée d'un périmètre de sécurité pendant quelques heures après la découverte d'une poudre suspecte, qui s'est révélée être de la farine, a-t-on appris de sources concordantes.
Les analyses ont été réalisées immédiatement et le dispositif de sécurité a été levé peu avant 16H00 (15H00 GMT). "Tout est négatif", a précisé Pierre Meys, porte-parole des pompiers.
Quelques heures plus tôt, des employés de la mosquée avaient réceptionné un colis avec à l'intérieur plusieurs enveloppes, dont au moins une contenait une poudre blanche suspecte.
Immédiatement appelés, pompiers et policiers ont lancé une "alerte anthrax" par mesure de précaution.
Anthrax, produit chimique, ou explosif, aucune hypothèse n'était exclue dans un premier temps, expliquait sur place le capitaine des pompiers Anne Wibin, alors que la capitale belge est placée depuis samedi en alerte maximale en raison de risques d'attentats terroristes.
Sur place, la menace a été "fermement écartée", a rapporté le capitaine Wibin. Deux pièces de la mosquée ont été isolées et onze personnes décontaminées par mesure de précaution. Il s'agit de neuf fidèles et deux policiers, qui étaient les premiers à intervenir. Quatre d'entre eux ont été transportés à l'hôpital pour des vérifications.
Les premiers éléments de l'enquête ont rapidement indiqué que le paquet n'était pas radioactif.
La protection civile et les policiers se sont rendus sur place. Une dizaine de véhicules de pompiers étaient mobilisés. Deux agents en masque et combinaison blanche sont entrés à l'intérieur de la mosquée, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Le "TAG", ou Team Anti-Gaz, des pompiers spécialisés dans les accidents chimiques ou nucléaires, ont été mobilisés.
"Le dispositif est important, mais c'est la procédure anthrax", a noté Pierre Meys. Des tentes et des containers de décontamination rapide ont été ramenés sur place.
Une partie de la rue où se trouve la mosquée a été bloquée et le trafic dévié. La Grande mosquée, gérée par l'Arabie saoudite, se trouve à deux pas du siège de la Commission européenne et du Conseil européen.
"J'ai parlé au téléphone avec le personnel (de la mosquée) et on m'a dit que l'imam avait trouvé le paquet et qu'il avait des soupçons", a rapporté à l'AFP un fidèle, Mohamed Dahmichi. "Ce n'est pas bon. Avec tout ce qui se passe à Bruxelles en ce moment, j'ai peur de quitter la maison", a-t-il dit.
D'autres mosquées de la région de Bruxelles ont reçu des menaces, notamment l'établissement Attadamoune de Molenbeek-Saint-Jean, qui a reçu en début de semaine des menaces de mort à l'encontre de la communauté musulmane, signées "l'Etat chrétien".
Bruxelles se trouve en alerte maximale de menace terroriste depuis samedi. Le gouvernement a déployé en masse des militaires et policiers dans les rues. Le métro et les écoles, fermés pendant plusieurs jours, ont rouvert mercredi.
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