Deux semaines après les attentats de Paris et de Saint-Denis, le ministère de l'Intérieur a maintenu pour ce week-end l'interdiction de déplacements des supporteurs de football pour les rencontres de L1 et de L2, mesure qui devrait être prolongée jusqu'à la fin de la COP21, le 11 décembre.
Cette décision avait déjà concerné les rencontres disputées lors de la précédente journée de Ligue 1 et de Ligue 2, du 20 au 22 novembre, les premières organisées sur le sol français depuis les attaques sanglantes du 13 novembre qui ont fait 130 morts et conduit à l'instauration de l'état d'urgence jusqu'à fin février.
Sa prolongation était attendue, le secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard ayant ouvert la voie à une telle démarche, dès dimanche sur Canal+.
"Compte tenu des circonstances actuelles, cette interdiction de déplacement des supporteurs a tendance à perdurer, au nom d'une rationalisation des mesures de sécurité, car il est évident que les forces de police ont d'autres choses à faire en ce moment que d'accompagner les supporteurs", avait-il expliqué. L'arrêté du ministère de l'Intérieur publié jeudi n'a fait que confirmer cette orientation.
Seront ainsi impactés 10 matches de L1 (Lyon-Montpellier vendredi, PSG-Troyes, Nantes-Bastia, Angers-Lille, Toulouse-Nice, Reims-Rennes, Ajaccio-Lorient samedi, Saint-Etienne-Guingamp, Bordeaux-Caen, OM-Monaco, dimanche) et 10 de L2 (Brest-Sochaux, Metz-Bourg en Bresse, Auxerre-Créteil-Lusitanos, Paris FC-Dijon, Ajaccio-Lens, Nîmes-Tours, Niort-Red Star, Clermont-Valenciennes, Evian-Laval vendredi, Nancy-Le Havre samedi).
Mais selon un communiqué jeudi de la Ligue de football professionnel (LFP), la Place Beauvau devrait même aller plus loin et "prochainement" promulguer "un autre arrêté, reprenant le même dispositif d'interdiction" pour les compétitions nationales (L1, L2 et Coupe de France) et européennes (Ligue des champions et Europa League) jouées en France jusqu'au 10 décembre.
- mesures de sécurité exceptionnelles -
"Ces décisions sont justifiées par le manque de disponibilité des forces mobiles en période d'état d'urgence et par l'organisation de la COP21", a ajouté la LFP. La conférence de l'ONU sur le climat qui débute dimanche au Bourget, au nord de Paris, doit prendre fin le 11 décembre et doit mobiliser plus de 11.000 policiers et gendarmes.
Parallèlement à l'interdiction du déplacement des supporteurs, la Ligue avait pris dès le 19 novembre des mesures de sécurité exceptionnelles, qui restent bien entendu en vigueur.
Il s'agit du renforcement des fouilles et des palpations à l?entrée des stades, d'inspections visuelles des sacs, de la mise en place d?un système de détection corporelle des métaux, du dépôt des objets à l?extérieur des stades dans des consignes, de l'interdiction de détention de tout engin pyrotechnique y compris à l?extérieur du stade et d'une recommandation au public d?arriver le plus tôt possible pour fluidifier les contrôles et minimiser les files d?attente.
Certains clubs ont également prévu des dispositions complémentaires. Le Paris SG, qui reçoit Troyes samedi au Parc des Princes pour son premier match dans la capitale depuis les attentats, demande ainsi aux spectateurs de se munir d'une pièce d'identité. Il sera aussi impossible de pénétrer dans l'enceinte avec un casque ou un sac alors que le périmètre de sécurité autour du stade sera élargi.
Des décisions similaires ont été prises au stade Vélodrome de Marseille, qui accueille jeudi soir (21h05) un match d'Europa League entre l'OM et Groningue.
Ces mesures de sécurité n'empêcheront pas les hommages aux victimes de se poursuivre. Comme à Malmö en Ligue des champions mercredi, les joueurs du PSG porteront face à Troyes un maillot sans sponsor avec à la place la mention "Je suis Paris".
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