L'affaire avait provoqué un important émoi à Avranches, quelques jours après les attentats de Paris. Dans la nuit de jeudi 19 à vendredi 20 novembre, des individus avaient tiré au fusil de chasse sur la vitrine de Serhat Kebab, une enseigne de restauration rapide installée depuis 12 ans sur la place de la mairie. Une centaine de personnes avaient répondu à l'appel du maire, samedi soir, pour soutenir les commerçants.
Deux jeunes hommes, l'un âgés de 22 ans et habitant Saint-Pience, le second âgé de 23 ans et résidant à Plomb, ont été rapidement interpellés, identifiés grâce aux caméras de vidéosurveillance.
Clients du kebab
Ils étaient entendu mercredi 25 novembre en comparution immédiate au tribunal de Coutances. La problématique des attentats est arrivée rapidement dans les débats. Les deux prévenus, alcoolisés, ont décidé d'aller attaquer le kebab après avoir passé la soirée devant une chaîne d'information en continu. "Il n'y a pas de mosquée à Avranches, on va se taper le kebab", a lancé l'un des deux à la barre, comme le rapportent nos confrères de La Manche Libre présents à l'audience. Un restaurant où, pourtant, ils sont eux mêmes clients...
Pendant son audition chez les gendarmes, l'un des deux aurait déclaré : "cela nous énerve le terrorisme, c'est à cause du trop plein d'arabes…". Un amalgame que le procureur, Renaud Gaudeul, veut punir sévèrement : trois ans de prison, dont un ferme, avec mandat de dépôt. Finalement, les juges condamneront les deux jeunes hommes, qui travaillent, à deux ans de prison, dont un ferme, sans mandat de dépôt. Ils sont ressortis libres du Tribunal.
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