Le président François Hollande a affirmé mardi au côté de son homologue américain Barack Obama que les Etats-Unis et la France avaient décidé d'intensifier leurs frappes contre le groupe Etat islamique en Syrie et en Irak, mais a exclu une intervention au sol.
Lors d'une conférence de presse commune avec M. Obama qui le recevait à la Maison Blanche, M. Hollande a également assuré que le chef de l'Etat syrien Bachar al-Assad devait quitter le pouvoir au plus vite, en cas de transition politique dans ce pays ravagé par la guerre.
Onze jours après les pires attentats jamais perpétrés en France et revendiqués par les jihadistes de l'EI, "nous avons décidé d'intensifier nos frappes en Syrie, comme en Irak, d'élargir leur portée, de renforcer les échanges de renseignement sur les cibles qui sont visées", a déclaré François Hollande.
Le président français a également affirmé que "la France n'interviendra pas au sol, ce sont les forces locales que nous allons accompagner, que nous aidons déjà depuis plusieurs mois qui vont faire ce travail au sol, une fois que nous aurons porté les coups qui permettront à ces forces-là d'agir".
La France fait partie de la coalition militaire internationale de 65 pays pilotée par les Etats-Unis et qui bombarde depuis plus d'un an les bastions de l'EI en Irak et en Syrie.
Paris a effectué ses premières frappes en Syrie fin septembre et les a intensifiées depuis les attentats du 13 novembre (130 morts, 350 blessés), disant sa détermination à vaincre l'EI.
Mais la France a également toujours réclamé le départ du président syrien Bachar al-Assad, jugeant qu'il ne pouvait pas faire partie d'une éventuelle transition politique dans ce pays en conflit armé depuis 2011 (au moins 250.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés).
"La date (du départ d'Assad), je ne vous la donnerai pas (mais) elle doit être la plus rapide possible", a martelé M. Hollande.
"Nous devons travailler à cette transition (en Syrie) dans laquelle Bachar al-Assad ne pourra pas trouver sa place. Dès lors qu'il a été le problème, il ne peut pas être la solution", a conclu le président français.
La communauté internationale a relancé un processus diplomatique pour trouver une solution au conflit syrien, mais les grandes puissances s'opposent sur le sort à réserver à M. Assad.
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