• Quel est le parcours que vous avez construit entre Caen et Paris? "J’ai étudié les Lettres Modernes et les Arts du spectacle à l’Université de Caen pendant cinq ans et j’occupais mon temps libre au sein de deux associations audiovisuelles caennaises (Les Films du Cartel et Les Daiguenne). Ainsi, j’ai pu participer à de nombreux tournages et faire des salles obscures ma deuxième maison. Arrivé à Paris, j’ai suivi un Master II professionnel en Documentaire à Paris 7 puis le Conservatoire Européen d’Écriture Audiovisuelle. Après deux années, j’ai obtenu le Titre Professionnel de Scénariste reconnu par l’Etat. Depuis fin septembre, je commence ma carrière en travaillant sur des programmes télévisuels ou sur des projets personnels dédiés au cinéma."
• Vous participez au concours "Je suis un geste", quelles sont ses modalités? Pour participer au Nikon Film Festival, je devais réaliser un film de 2min20 maximum en lien direct avec le thème « Je suis un geste ». Le titre du film devait lui aussi commencer par « Je suis… ». Depuis sa diffusion, « Je suis une évasion » est soumis aux impressions des internautes. Pour le Prix du Public, chaque spectateur peut ainsi voter une fois par jour pour le film en cliquant sur le bouton rouge « Soutenez ce film ». Le concours se termine le 15 février et un jury de professionnels, présidé cette année par l’acteur Jacques Gamblin, déterminera, en plus du Prix du Public, quatre autres prix distinguant la qualité des œuvres. Les récompenses, qu’elles soient en numéraire ou matérielles, permettront ainsi aux lauréats de se lancer en 2016 dans la réalisation d’un court-métrage plus ambitieux.
• Votre film "Je suis une évasion" constitue une échappée poétique et émouvante, quel est le propos de votre démarche? "C’est une histoire que j’avais en tête depuis trois ans déjà. Quand je me suis lancé dans le projet, je voulais surtout faire en sorte que le lien intime qui unit mes deux personnages soit le plus simple et le plus fort possible à l’image. Je savais que mon film serait quasiment dénué de dialogues et il me fallait trouver des comédiens qui incarnent subtilement la frustration du corps mais l’espérance de l’âme. J’ai su dès ma première rencontre avec Anne Priol et Pascal Amando que c’était eux mes personnages. Avec ces personnages, je n’ai pas voulu défendre un quelconque propos social ou politique, je désirais avant tout montrer l’amour inconditionnel d’une mère pour son fils. Implicitement, je voulais défendre la force de l’amour et de l’imaginaire.
Aujourd’hui, le film a, je crois, une résonnance différente. Les événements tragiques du 13 novembre lui ont donné une autre perspective. Les internautes y voient un hommage rendu à tous ces lieux de vies et de fêtes qui caractérisent aussi bien Paris et que certains innommables voudraient nous enlever. En revoyant le film, je crois que mon œil a lui aussi changé."
• Quelles sont les contraintes lorsque l'on doit réaliser un film aussi court? "Je mentirais si je disais que le premier montage du film faisait pile poil 2min20. Déjà sur le papier, l’histoire était un peu plus longue que le temps autorisé. J’ai alors questionné l’équipe technique dès l’écriture pour voir quels environnements sonores auraient le plus d’impact sur le spectateur pour parler au plus grand nombre. Inutile de préciser que nous avons tourné « à la sauvage » tant les démarches pour obtenir des autorisations de tournages peuvent être compliquées voire onéreuses. De toute façon, j’aime capter la ville telle qu’elle se présente à moi, avec son énergie et son agressivité : cela donne un cachet brut et urbain aux images et rend le film vivant ! Les temps sont également durs pour la création. Ce film ne nous a quasiment rien coûté à faire, mais c’est aussi dans l’optique de se faire repérer les uns les autres que nous l’avons envisagé, à l’image de mon ami musicien Jules Nazair qui j’espère pourra profiter du film pour convaincre des gens de produire son premier album.
Pour finir, je souhaite aux curieux qui cliqueront sur ce lien, une belle et tendre… évasion."
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