Le philosophe normand Michel Onfray apparaîtrait dans une vidéo de Daech

L'Etat Islamique utiliserait des extraits d'interviews de Michel Onfray, le philosophe originaire d'Argentan, qui habite Caen, dans sa dernière vidéo.

Publié le 21/11/2015 à 19h43

Le philosophe normand Michel Onfray apparaîtrait dans une vidéo de Daech — Michel Onfray - Tendance Ouest

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Le philosophe Michel Onfray, né à Argentan et résidant aujourd'hui à Caen, serait cité dans la dernière vidéo de Daech.

Il s'agit de la 5e vidéo de revendication des attentats de Paris, et selon le chercheur spécialiste des mouvements jihadistes, Romain Caillet, des extraits d'interviews de Michel Onfray apparaîtraissent à la fin de la séquence. Une phrase extraite notamment d'une interview donnée à nos confrères de LCI, dans laquelle Michel Onfray affirme "nous devrions, nous la France, cesser de bombarder les populations musulmanes sur la totalité de la planète, en prétendant qu'elle nous menace de terrorisme, alors qu'elle ne nous menaçait pas avant de les bombarder".

Dans la nuit des attentats du 13 novembre, le philosophe controversé avait heurté une partie de l'opinion avec un tweet déclarant "Droite et gauche qui ont internationalement semé la guerre contre l'islam politique récoltent nationalement la guerre de l'islam politique".

Droite et gauche qui ont internationalement semé la guerre contre l'islam politique récoltent nationalement la guerre de l'islam politique.
— Michel ONFRAY (@michelonfray) 14 Novembre 2015

Après été islamophobe, puis soutien de Marine Le Pen, des journalistes font de moi un défenseur de DAESH. Sale temps pour la pensée libre !
— Michel ONFRAY (@michelonfray) 17 Novembre 2015

"On est toujours instrumentalisé"

Interrogé ce samedi 21 novembre par nos confrères d'I-Télé (voir ci-contre), Michel Onfray a rappelé une nouvelle fois son opposition aux bombardements en Syrie. "Nous pourrions entamer des relations diplomatiques, pour voir ce qui est susceptible d'être fait pour éviter cette guerre si elle peut encore être évitée, et pour sauver la paix si elle est susceptible d'être sauvée."

A la question du journaliste qui lui demande s'il ne se sent pas instrumentalisé par Daech, le philosophe répond : "on est toujours instrumentalisé par tout le monde (...) Je sais ce que j'ai écrit, ce que je pense, je ne défend pas l'EI".

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