La SNCF a remis jeudi au gouvernement un ensemble de propositions pour améliorer la sécurité des trains et des gares, a annoncé vendredi le président de l'opérateur ferroviaire, Guillaume Pepy, au micro des radios BFMTV et RMC.
Une semaine après les attentats meurtriers en région parisienne, M. Pepy a toutefois prévenu que l'installation systématique de portiques de sécurité dans les gares, sur laquelle le gouvernement aura le dernier mot, constituerait une opération de longue haleine.
Mercredi, la ministre de tutelle des Transports, Ségolène Royal, avait assuré qu'une gare allait être choisie "très rapidement" pour expérimenter l'installation de portiques sur les lignes TGV nationales, et que les commandes de travaux pour les Thalys sont prévues "dans les jours qui viennent".
"Le gouvernement m'a demandé un rapport, un rapport complet () On l'a remis hier soir aux différents ministres concernés", a indiqué M. Pepy vendredi.
"Tout le monde est favorable à ce que le Thalys devienne comme l'Eurostar un train dans lequel systématiquement il y a la fouille des bagages, et des portiques. Mais ce n'est pas gagné parce qu'il faut que nos collègues belges, hollandais et allemands donnent leur accord", selon le dirigeant de l'entreprise publique.
Concernant l'extension de tels dispositifs à d'autres trains et gares, M. Pepy s'est interrogé sur le fait de savoir si "pour aller plus loin, on prend par exemple une ou deux ou trois grandes gares pour expérimenter le système, ou bien est-ce qu'on essaie de le faire de façon aléatoire, c'est-à-dire tout le monde n'est pas fouillé, mais à certains moments, à certaines heures, sur certains trains".
Il a aussi évoqué la possibilité que des personnels de la sécurité de la SNCF en civil mais armés soient déployés dans certains trains, sur le modèle des "Air Marshals" aux Etats-Unis.
Mais "si les gares se transforment comme les aéroports, ça veut dire qu'il faudra arriver non pas cinq ou dix minutes, mais une heure avant le départ du train", a-t-il prévenu. "C'est un vrai changement de société. Là, vraiment il faut que les politiques y réfléchissent".
"Il faut aussi être conscient d'une chose: il y a presque sept millions de Français qui passent dans leurs gares, 2.000 gares, tous les jours. On ne peut pas juste en claquant des doigts dire: +on va fermer tout ça+", a prévenu M. Pepy.
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