Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé lundi soir à Paris pour témoigner de la "relation forte" liant les États Unis et la France et exprimer la "détermination" des deux alliés à lutter contre le terrorisme, a annoncé le département d'Etat.
Au cours de cette visite, qui n'avait pas été annoncée à l'avance pour des raisons de sécurité trois jours après les attentats à Paris, John Kerry "réaffirmera l'engagement de l'Amérique pour notre relation forte avec la France", a dit son porte-parole John Kirby à l'arrivée du chef de la diplomatie de Washington, en provenance d'Antalya en Turquie où il a assisté au sommet du G20.
La présidence française avait au préalable annoncé que François Hollande recevrait le responsable américain mardi matin. Le secrétaire d'Etat verra aussi son homologue français Laurent Fabius.
Au cours de ses entretiens, John Kerry fera part de la "détermination commune" des États-Unis et de la France à "continuer à lutter contre l'extrémisme violent ici et partout dans le monde", selon M. Kirby.
John Kerry, francophone et francophile et qui s'est rendu plus d'une vingtaine de fois à Paris depuis qu'il est ministre, avait exprimé avec force et émotion samedi à Vienne, en français, la solidarité de Washington à l'égard de son "plus vieil allié" meurtri par les attentats terroristes de vendredi soir, des "actes abominables et maléfiques".
Les deux pays ont également renforcé leur coopération militaire, notamment en termes d'échanges de renseignements pour les dernières frappes françaises en Syrie.
Après les attentats de janvier à Paris, ni le président Barack Obama ni John Kerry n'avaient participé à la marche du 11 janvier en présence de dizaines de chefs d'états et dignitaires étrangers, un couac diplomatique critiqué en France et aux Etats-Unis.
L'administration américaine avait finalement exprimé des regrets et fini par dépêcher John Kerry quelques jours plus tard pour qu'il se rende près des locaux de Charlie Hebdo et du supermarché casher qui avaient été attaqués.
Aucun événement de la sorte sur un des lieux frappés vendredi soir n'est prévu pour John Kerry, principalement pour des raisons de sécurité et d'enquête en cours, selon des responsables américains.
Depuis vendredi cependant, de hauts responsables étrangers, comme le président tunisien, ou des vedettes du monde du spectacle, comme le groupe de rock irlandais U2, se sont rendus sur les lieux des attentats pour s'y recueillir.
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