Meurtre ou accident? Un collégien de douze ans a été tué par balle dans un car scolaire lundi à Hégenheim, dans le sud de l'Alsace, et un camarade de 13 ans a été interpellé peu après en possession d'une arme à feu.
"Je n'ai actuellement aucun élément permettant de dire que ce soit volontaire, involontaire, que ce soit un accident", a précisé le procureur de Mulhouse, Dominique Alzéari, lors d'un point de presse.
Les faits se sont déroulés peu après 16H00, alors que 35 enfants quittaient en car le Collège des trois pays à Hégenheim, à 2 km de la frontière suisse et 8 km de l'Allemagne.
Alertés pour un "jet de pétards dans le bus avec personne inconsciente", les gendarmes et les secours découvrent le garçon de douze ans, inanimé.
La jeune victime, atteinte d'un projectile, "est décédée sur place malgré tous les soins qui lui ont été prodigués", a précisé le procureur.
Des fouilles systématiques "ont été immédiatement diligentées sur tous les abords de l'établissement", ainsi que sur les élèves, par les gendarmes, qui ont permis de découvrir une arme à feu sur un jeune de 13 ans.
Ce dernier a été placé en garde à vue vers 17H00, a souligné le procureur.
Le collège a été entièrement bouclé pendant plusieurs heures, les gendarmes ayant même engagé des chiens pour en ratisser les abords.
- Audition du jeune de 13 ans -
Pendant que les élèves étaient confinés dans l'établissement, les enquêteurs ont commencé à recueillir un nombre important de témoignages, pour tenter d'identifier les principaux témoins de la scène.
L'audition du jeune de 13 ans, sur lequel une arme à feu a été découverte, devait commencer en fin d'après-midi, a précisé le procureur.
L'inspectrice départementale de l'Education nationale, Anne-Marie Maire, a annoncé la mise en place d'une cellule psychologique.
Dès mardi matin, "la cellule d'urgence médico-psychologique va entrer en action pour accueillir les enfants et les adolescents qui sont concernés par ce drame", a ajouté Mme Maire.
Peu après 19H00, encadrés par la gendarmerie, de nombreux élèves commençaient à être évacués par des cars scolaires ou par leurs parents venus les chercher.
Très émus, certains étaient en larmes, a constaté une journaliste de l'AFP.
Dans un communiqué, le président du Conseil départemental du Haut-Rhin, Eric Straumann (Les Républicains), s'est ému de cet "effroyable drame".
"Ce soir, nous pensons à ce jeune garçon décédé, à cette vie brisée. Nous adressons à ses parents nos pensées les plus attristées. Notre compassion va aussi à la famille de l?auteur de cet acte incompréhensible", a ajouté M. Straumann.
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