La France s'est figée lundi à 12H00 pour une minute de silence observée en hommage aux victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis, les plus sanglants de son histoire, avec au moins 129 morts et 352 blessés.
Les drapeaux, mis en berne depuis dimanche, le seront jusqu'à mardi, en vertu d'un deuil national de trois jours décrété samedi par le président François Hollande. Cette mesure exceptionnelle avait déjà été appliquée après les attentats de janvier.
Le chef de l'Etat a choisi la Sorbonne pour ce moment de recueillement "car parmi les victimes, figurent beaucoup de jeunes et d'enseignants". Il était accompagné du Premier ministre Manuel Valls, de la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem et du secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur, Thierry Mandon.
Mme Vallaud-Belkacem a également demandé dans une lettre adressée aux enseignants que la minute de silence dans les écoles, qui ont toutes rouvert lundi matin, soit précédée "d'un temps d'échange", car "les élèves vont avoir besoin de parler."
Côté transports, la RATP a interrompu son trafic durant une minute sur l'ensemble des réseaux parisiens de bus, tramways, métros et RER. Pour des raisons techniques, la SNCF, déjà meurtrie par le déraillement d'une rame d'essai d'un TGV en Alsace qui a fait 11 morts samedi, n'a pas arrêté ses trains sur les voies et les quais, mais des annonces ont été faites en gare et dans les wagons pour inviter le personnel et les voyageurs à se recueillir.
Tous les avocats parisiens, dont l'un des confrères est mort au Bataclan, ont également été conviés à observer "ce beau moment de recueillement, partout où ils seront", a annoncé le barreau de Paris.
Sur les ondes de Radio France, la minute de silence a été suivie de la diffusion de la marche funèbre de Beethoven.
Dans toutes les entreprises, les employeurs ont été invités à permettre à leurs salariés de participer à cet hommage.
Partout ailleurs, "tous les Européens" étaient invités à se recueillir à l'appel des dirigeants des pays membres de l'Union européenne. Dimanche, plusieurs minutes de silence avaient déjà été observées en mémoire des victimes, notamment à Madrid, à Antalya en Turquie où étaient réunis les dirigeants du G20, et aux Etats-Unis, avant le début d'un débat pour les primaires démocrates pour la présidentielle américaine.
Du côté de l'enquête, deux nouveaux kamikazes, l'un qui s'est fait exploser près du Stade de France, et l'autre présent lors de l'attaque du Bataclan, ont été identifiés, a annoncé lundi le procureur de la République de Paris.
Au total, cinq des sept kamikazes morts ont été identifiés. Le frère de l'un d'entre eux, Salah Abdeslam, né à Bruxelles, est visé par un mandat d'arrêt international et activement recherché.
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