Nicolas Sarkozy, président des Républicains, a demandé dimanche sur TF1 que toutes les personnes inscrites au fichier S (signalées comme radicalisées) soient "mises en résidence surveillée" chez elles avec "bracelet électronique".
"Il faut renforcer de façon drastique notre politique de sécurité intérieure. Il y a 11.500 personnes sur le fichier S, je propose de réfléchir à leur mise en résidence surveillée, chez eux, avec bracelet électronique", a affirmé l'ex-chef de l'Etat.
Deux jours après les sanglantes attaques à Paris et à Saint-Denis qui ont fait au moins 129 morts, le président des "Républicains" a jugé que "la question n'est pas seulement la solidarité avec toute cette souffrance" mais "ce qu'on peut faire pour assurer une meilleure sécurité des Français."
"L'unité nationale, la solidarité nationale pour une meilleure sécurité, pas simplement pour faire des discours", a plaidé l'ancien locataire de l'Elysée, qui a tout de même garanti que "la question n'(était) pas de polémiquer."
Parmi les mesures suggérées par M. Sarkozy, "l'expulsion manu militari" des "imams qui font des prêches radicaux" et leurs "lieux (de culte) fermés".
Alors que le Parlement doit se réunir en Congrès à Versailles lundi, et que François Hollande envisage la prorogation de l'état d'urgence pour trois mois, M. Sarkozy a dit : "nous l'accompagnerons bien sûr" concernant cette mesure, surtout si elle permet "une vaste opération dont le but consisterait à éradiquer le trafic d'armes dans un certain nombre de nos quartiers ou de nos banlieues".
M. Sarkozy a aussi assuré vouloir des "centres de déradicalisation pour que nous y envoyions ceux qui sont tentés par la radicalité".
Pour lui, "tous ceux qui sont partis pour faire le jihad et qui reviennent doivent être immédiatement mis en prison. Ceux qui ont la double nationalité, nous devons pas les garder une seconde de plus sur le territoire national", a-t-il aussi plaidé.
Le patron des "Républicains" souhaite par ailleurs qu'il n'y ait qu'"une seule" coalition contre le groupe Etat islamique en Syrie et en Irak à laquelle les Russes seraient "associés" mais "en aucun cas" avec "des troupes au sol occidentales et françaises" : "Vous verriez bien l'utilisation qu'en ferait l'EI".
Nicolas Sarkozy a aussi estimé que l'annulation de la COP21 ne serait "pas un bon signal", mais que les conditions de la conférence sur le climat devaient être revues, pour ne pas mobiliser de trop importantes forces de sécurité après les attentats de Paris. Il a redemandé "un sommet des chefs d'Etat européens pour décider ce qui signifie le contrôle aux frontières".
M. Sarkozy a assuré qu'il était prêt à être "constructif" si François Hollande "retient des mesures que nous proposons qui garantiront la sécurité des Français".
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