Les opérations de recherches se poursuivaient dimanche en Alsace où une rame d'essai TGV a déraillé samedi avec à son bord des enfants, faisant au moins 10 morts et 37 blessés.
Un porte-parole de la SNCF a affirmé dimanche qu'il y avait "quelques enfants" à bord de la rame, sans pouvoir dire si certains d'entre eux faisaient partie des victimes décédées. Il a affirmé cependant "qu'il y en a(vait) parmi les blessés", sans préciser s'ils étaient blessés "légers ou graves".
Le bilan était inchangé à la mi-journée: outre les 10 morts, 25 blessés étaient en urgence relative et 12 en urgence absolue, selon la préfecture du Bas-Rhin.
Le PDG de la SNCF Guillaume Pepy devait donner une conférence de presse au siège de la société à Paris à 14H00.
"L'enquête doit déterminer le nombre de personnes présentes dans le train" et combien parmi elles "n'étaient pas habilitées à y être", selon le porte-parole de la SNCF.
Les enquêtes "permettront d'éclairer () qui sont ces accompagnants, pourquoi étaient-ils à bord, dans quelles circonstances avaient-ils été admis à monter dans cette rame", a renchéri M. Pepy sur France Info.
"Ca n'est pas une pratique que la SNCF reconnaît. On n'est pas dans une phase touristique ou dans une phase amicale. Un train de test est un train de test", a-t-il dit.
Les dix tués faisaient partie d'une équipe de 49 techniciens et cheminots à bord de la rame qui effectuaient un essai sur la ligne LGV destinée à relier Paris à Strasbourg en 1H48 à partir d'avril 2016.
Pour une raison inexpliquée, le train a terminé sa course dans l'eau d'un canal, le premier déraillement mortel dans l'histoire du TGV depuis sa mise en service en 1981.
La rame circulait à quelque 350 km/h, selon une source proche de l'enquête. Elle aurait "déraillé en raison d'une vitesse excessive", a indiqué Dominique-Nicolas Jane, directeur de cabinet du préfet d'Alsace.
"Nous ignorons encore les causes de l'accident", a déclaré le porte-parle de la SNCF qui "ne confirme pas que la vitesse du train soit la cause de l'accident". "Toutes les hypothèses sont étudiées", a-t-il ajouté.
Selon le syndicat Sud Rail, ce TGV effectuait des "essais de survitesse" avant de dérailler.
Selon la SNCF, parmi les personnes habilitées à participer au test se trouvaient "des ingénieurs de Systra (filiale de la SNCF), et leurs collaborateurs qui ont tous travaillé sur le chantier de la ligne".
- La motrice arrière dans le canal -
Trois enquêtes sont en cours: l'une a été lancée par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et son secrétaire d'Etat Alain Vidalies, qui se sont rendus samedi sur les lieux, et une autre par la gendarmerie sous la direction du parquet de Strasbourg. En outre, la SNCF a lancé une enquête interne.
Parmi les décombres, des hommes en blanc procédaient dimanche à des relevés et à des investigations sur les matériels ainsi que sur la voie ferrée.
"L'objectif est de retrouver éventuellement des corps", selon la préfecture.
Ségolène Royal avait fait état samedi de cinq disparus et la présence de "personnes coincées sous les wagons".
Les secours du Bas-Rhin avaient aussi évoqué la présence d'un corps coincé sous la rame, pouvant être celui d'un enfant.
Dimanche, la motrice arrière du TGV gisait toujours dans le canal, une dizaine de mètres au pied du pont métallique enjambant le canal de la Marne au Rhin, à Eckwersheim, au nord de Strasbourg. Des opérations de levage à l'aide d'engins grutiers ont démarré tôt dans la matinée.
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