Ce sont des fonctionnaires européens qui ont alerté une ONG et ainsi été à l'origine des révélations sur les moteurs truqués de Volkswagen, a révélé dans la presse allemande la chef de l'autorité californienne de l'environnement CARB.
"Ce sont des fonctionnaires de l'administration de l'UE qui ont alerté l'organisation environnementale américaine ICCT sur de possibles tricheries aux émissions d'oxydes d'azote", a déclaré Mary Nichols à l'hebdomadaire économique allemand WirtschaftsWoche, qui a publié ses propos vendredi sur son site.
Selon le magazine, la Commission européenne était au courant depuis 2011 de manipulations dans les mesures d'émissions chez plusieurs constructeurs automobiles, l'un d'entre eux ayant prévenu les services du commissaire à l'Industrie de l'époque, l'Italien Antonio Tajani.
Selon le WirtschaftWoche, les fonctionnaires mis au courant étaient "si frustrés de l'inaction de la Commission" qu'ils se sont tournés vers l'ICCT.
C'est par le truchement de cette ONG, qui a fait effectuer une série de mesures puis prévenu les autorités américaines compétentes, que l'affaire des moteurs truqués a éclaté en septembre de cette année. Volkswagen a avoué avoir équipé 11 millions de moteurs diesel d'un logiciel truqueur capable de fausser les résultats de tests antipollution. Pendant des années les voitures concernées ont rejeté dans l'atmosphère beaucoup plus d'oxydes d'azote (Nox) nocif pour la santé que prévu.
"Si cette information est confirmée, cela signifie que l?ancien et l?actuelle commissaires à l?industrie, respectivement M. Tajani et Mme (Elzbieta) Bienkowska, ont maquillé les faits et ont sciemment menti devant le Parlement européen", ont réagi dans un communiqué deux eurodéputés verts, Yannick Jadot et Karima Delli.
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