L'intersyndicale toutes catégories d'Air France a réclamé vendredi la "réintégration" des salariés licenciés pour motif disciplinaire, appelant de nouveau à une mobilisation le 19 novembre, dans l'attente "d'une action plus forte très prochainement".
Des appels à la grève sont lancés pour jeudi dans certains secteurs au sol, notamment à la maintenance par la CGT, l'UNSA, SUD et Force ouvrière, a indiqué Mehdi Kemoune (CGT).
Air France a annoncé jeudi à l'AFP que quatre membres du personnel au sol, auxquels sont reprochés des "agressions physiques" lors des incidents du 5 octobre, avaient "reçu une notification de licenciement pour faute lourde".
"Un de mes clients n'a reçu aucune notification de licenciement et a appris la rupture de son contrat par voie de presse", a déclaré vendredi à l'AFP Me Sofiane Hakiki, qui représente deux des salariés ayant, selon Air France, été licenciés.
Un cinquième salarié, représentant du personnel CGT à la maintenance (DGI), est également sur la sellette. En soutien, "100% des mécanos étaient en grève à 9H00" vendredi, selon M. Kemoune.
Dans un communiqué, l'intersyndicale appelle à "l'arrêt des poursuites judiciaires et disciplinaires" et à la "réintégration" des salariés licenciés à l'issue d'une "parodie" de procédure légale, selon eux.
"Que les choses soient claires, aucune des vidéos des salariés incriminés ne montre de violences physiques à l'encontre de qui que ce soit", ils ont été "pris au hasard" car "la direction veut en faire des exemples", assure-t-elle.
Pour l'intersyndicale, "rien" ne justifie ces décisions intervenant avant même que la justice ne se prononce le 2 décembre sur les violences.
Constatant que la direction "persiste" par ailleurs "dans sa stratégie de destruction d'emploi et d'attrition" de la flotte, l'intersyndicale appelle "à se mobiliser" jeudi, jour de comité central d'entreprise (CCE), "en attente d'une action plus forte très prochainement".
"De notre côté il n'y a pas pour l'instant de mouvement de grève", mais un appel à la mobilisation "pour essayer de mobiliser l'opinion publique, l'attention de l'État, l'attention de la direction", a indiqué à l'AFP Emmanuel Mistrali, porte-parole du syndicat majoritaire de pilotes (SNPL).
Il pointe un "manque de prise de conscience de la dégradation du climat social et de l'avancée tranquille vers une situation explosive", fustigeant des "sanctions écrites par avance et complètement disproportionnées".
L'annonce début octobre d'une restructuration menaçant près de 3.000 emplois avait donné lieu à l'envahissement du CCE par des manifestants en colère, dont certains ont molesté deux dirigeants, obligés d'escalader un grillage, la chemise arrachée sous l'?il des caméras et des photographes.
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