Quatre salariés d'Air France mis en cause pour des violences lors du CCE du 5 octobre ont été licenciés "pour faute lourde" et un cinquième, représentant du personnel, fait l'objet d'une procédure de licenciement spécifique en raison de son statut, a annoncé jeudi à l'AFP un porte-parole de la compagnie.
Pour le délégué syndical CGT, une "procédure légale spécifique et plus longue" est engagée, indique la compagnie. Compte-tenu de son statut de salarié protégé, son licenciement doit être autorisé par l'inspection du travail et les instances du personnel consultées.
Ces cinq employés, principalement issus de la branche cargo, sont licenciés "sans indemnité ni préavis", a précisé à l'AFP Miguel Fortea, secrétaire général de la CGTAir France.
Pour un sixième salarié, les faits "d'accusation d'agressions physiques n'ont pas été retenus", a indiqué le groupe aérien.
Selon plusieurs sources syndicales, il fera l'objet d'une mise à pied, mais la direction va "retirer sa plainte pour violence", ne retenant que des "dégradations" à son encontre.
Ces six salariés avaient été interpellés une semaine après les incidents survenues en marge du Comité central d'entreprise (CCE) d'Air France où deux dirigeants avaient été molestés par des manifestants, l'image de leurs chemises arrachées ayant fait le tour du monde.
Cinq d'entre eux seront jugés le 2 décembre au tribunal correctionnel de Bobigny.
Par ailleurs, onze salariés, tous salariés au sol également, ont également écopé d'une mise à pied sans solde de 15 jours pour avoir participé, selon la compagnie, à l'"effraction" d'une grille d'accès.
La direction a assuré à l'AFP agir "de façon juste, équitable, proportionnée et rigoureuse", ce qui n'a pas convaincu les syndicats interrogés.
Pour les sanctions, elle s'appuie sur des vidéos tournées par des médias, "c'est juste une farce", "on ne voit personne qui met un coup", mais "juste du chahut", a réagi un délégué FO.
Le représentant CGT "ne tape sur personne", selon Mehdi Kemoune, numéro 2 du syndicat.
Il serait "plus intelligent de lever les sanctions", "que la direction laisse son ego de côté". "C'est inadmissible et on se laissera pas faire", a-t-il dit, rappelant que la CGT appelait à la grève le 19 novembre.
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