Le président français François Hollande a placé, mercredi à la Valette, l'aide européenne au développement en Afrique au coeur de la lutte contre les migrations, et appelé les pays africains à intensifier leurs efforts contre les filières et les trafiquants.
"Si je suis ici c'est à la fois parce que c'est l'Europe qui a voulu qu'il y ait cette rencontre mais parce que l'Europe est particulièrement appelée par l'Afrique justement à mener ces politiques de développement", a déclaré M. Hollande à son arrivée à Malte où se tient un sommet réunissant dirigeants européens et africains.
La question de ce sommet c'est "d'abord ce que l'Europe doit faire pour l'Afrique () nous avons un intérêt commun c'est d'éviter que les phénomènes migratoires finissent par créer des tensions telles que cela aboutisse à nous mettre en opposition, l'Europe et l'Afrique", a-t-il ajouté.
"Cessons de voir l'Afrique comme simplement un problème", a-t-il aussi demandé affirmant "porter une conception de l'Europe tournée vers l'autre côté de la Méditerranée".
"Nous devons tendre la main à l'Afrique" mais "nous devons aussi leur demander un certain nombre de réponses en termes sécuritaires parce que nous ne pouvons pas accepter qu'en Libye, au Niger il y ait des trafiquants qui utilisent la détresse pour favoriser des migrations qui se terminent par des impasses voire même par des drames", a souligné le président français.
A trois semaines de la Conférence climat de Paris (30 novembre au 11 décembre), il a fait "un lien entre les migrations et le climat" faisant valoir que "les migrations sont provoquées non pas seulement par les guerres mais aussi par la désertification et le réchauffement" climatique.
M. Hollande a fait cette déclaration après avoir rendu hommage à des soldats français tués durant la Première guerre mondiale dans le cimetière de l'Addolarata à Malte, à l'occasion des commémorations de l'armistice du 11 novembre 1918.
Il a dévoilé une plaque commémorative et déposé une gerbe de fleurs en leur honneur, aux côtés de la présidente maltaise Marie-Louise Coleiro-Preca. Au total 102 militaires français tués en 14-18 reposent dans différents cimetières de l'île.
Mercredi matin à Paris, M. Hollande avait présidé sur les Champs Élysée les traditionnelles cérémonies du 11 novembre, en présence inédite de son prédécesseur Nicolas Sarkozy.
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