"Il est possible de tourner la page de l'austérité dans le cadre de la zone euro", a affirmé mardi le secrétaire général du parti socialiste portugais, Antonio Costa, à l'issue du vote au Parlement provoquant la chute du gouvernement de droite.
"La zone euro n'est pas un espace de pensée unique mais, bien au contraire, un espace démocratique, où des solutions différentes sont possibles", a affirmé M. Costa qui, fort d'une alliance inédite avec la gauche antilibérale, aspire à former le prochain gouvernement.
"Nous sommes en mesure de répondre à la volonté de changement du peuple portugais tout en respectant scrupuleusement les engagements internationaux du Portugal", a assuré le chef des socialistes.
Victorieuse aux élections législatives du 4 octobre avec 38,6% des voix, la coalition de droite a toutefois perdu sa majorité absolue au sein d'un Parlement qui a basculé à gauche.
Le Parti socialiste, arrivé deuxième avec 32,3% des voix, menait depuis d'intenses négociations avec le Bloc de gauche, proche de Syriza au pouvoir en Grèce, le Parti communiste et les Verts, avec lesquels il a signé mardi trois accords distincts.
Lors du vote au Parlement, M. Costa s'est félicité d'avoir contribué à "briser un tabou" politique, alors que ces partis, contrairement au PS, sont très critiques envers l'Union européenne et ses règles budgétaires.
Le patron des socialistes a assuré à maintes reprises que le soutien de la gauche antilibérale ne remettrait pas en cause le respect des engagements internationaux du Portugal.
"Nous pouvons défendre les services publics en dépit de nos divergences concernant notre appartenance à l'euro", a-t-il fait valoir, en confirmant que la gauche portugaise resterait "plurielle et diverse".
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