Les utilisateurs américains de smartphones sont désireux de protéger leurs données privées, mais cela peut s'avérer difficile vu l'énorme quantité d'applications disponibles et leurs conditions d'utilisation très variables, selon une étude publiée mardi.
Le Pew Research Center dit avoir relevé plus de 235 demandes d'autorisation différentes parmi un million d'applications proposées dans la boutique Google Play Store pour les smartphones de diverses marques utilisant le système d'exploitation Android, avec une moyenne de 5 autorisations par application.
Une fois ces autorisations accordées, généralement au moment de l'installation, les applications peuvent accéder par exemple à des informations sur "les activités physiques et les mouvements des utilisateurs, leurs habitudes de recherche en ligne et d'utilisation des médias, leur usage des réseaux sociaux et leurs réseaux personnels, les photos et vidéos qu'ils font et partagent, et leurs principales communications", détaille l'étude.
Toutes ces demandes ne sont pas pernicieuses. Certaines applications peuvent avoir besoin d'accéder à la caméra ou à la géolocalisation du téléphone pour bien fonctionner. Mais elles obtiennent aussi parfois des données privées et les partagent avec des annonceurs publicitaires ou d'autres parties.
D'après un sondage du Pew, réalisé par téléphone en janvier et février auprès de 465 adultes, 60% des utilisateurs du Google Play Store ont renoncé à installer une application après avoir découvert la quantité d'informations personnelles qu'elle réclamait, et 43% ont retiré une application de leur smartphone pour la même raison.
L'étude du Pew ne se penchait pas sur les applications pour iOS, le système d'exploitation de l'iPhone d'Apple.
Ce dernier, qui encadre plus étroitement ce que les développeurs veulent installer sur ses appareils, a retiré dans le passé de sa boutique des applications qui partageaient des données privées avec des tierces parties sans l'autorisation de leur propriétaire.
Une étude séparée publiée le mois dernier par des chercheurs de MIT et des universités de Harvard et de Carnegie Mellon avait déjà montré que 73% des applications pour Android partageaient des informations personnelles comme des adresses électroniques avec des tiers, et que 47% des applications pour iOS faisaient la même chose avec des données de localisation.
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