La Cour européenne des droits de l'Homme a donné raison mardi à l'hebdomadaire français Paris Match pour avoir révélé en 2005 l'existence du fils illégitime d'Albert de Monaco, estimant que cette information "dépassait le cadre de la vie privée" du monarque.
La condamnation de l'hebdomadaire en France pour cette publication constitue une violation de la liberté d'expression, a tranché la CEDH dans un arrêt définitif, car la révélation de l'existence d'un fils caché du Prince Albert était d'intérêt public, "compte tenu du caractère héréditaire de ses fonctions de chef de l'Etat monégasque".
La grande chambre de la CEDH n'a fait que confirmer une première condamnation de la France en juin 2014 dans cette affaire, dont le gouvernement français avait fait appel.
Paris Match avait été condamné en 2005 à verser 50.000 euros au titre du dédommagement moral au prince Albert, qui venait de succéder à son père Rainier sur le trône de Monaco et n'avait alors pas d'héritier.
L'article litigieux était une longue interview de Nicole Coste, une hôtesse de l'air, qui révélait que son fils Alexandre, né en août 2003, avait pour père Albert de Monaco. Un mois plus tard, le prince reconnaissait être le père de l'enfant, par le biais d'un communiqué.
"L?information litigieuse n'était pas dénuée de toute incidence politique et pouvait susciter l'intérêt du public sur les règles de succession en vigueur dans la Principauté" qui excluent les enfants nés hors mariage de la succession au trône, a notamment relevé la Cour.
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